lundi 19 novembre 2012

Papillon noir

Danser à poil chez soi sur du Bl*ck L*ght Orchestra, c'est ça la vie.
Un regain d'énergie.
Et la nostalgie qui s'immisce comme une squatteuse d'ambiance.

Alors j'ai pris la plume du bout des doigts, rompre une page blanche de cinq années immenses.
Je lui ai écrit qu'il était un cadeau.
Parce que les gens se doivent de savoir, lorsqu'ils apportent réconfort à autrui, à quel point ils peuvent être doux et utiles en cette période de froid glacial dans les cœurs.
Parce que, de là où il est, il en a peut-être besoin.
Besoin qu'on lui rappelle des évidences.

J'ai écrit à ce Mr Oblique comme si l'on s'était quitté hier à la porte du garage d'où sortaient des airs manouches reprisés à la sauce Miguel. Une époque d'insouciance. Un bonhomme tombé de nulle part, et surtout d'Ecosse, son chapeau melon en poche, sa clarinette sous le bras, un charme british d'une grande école. Des histoires à dormir debout, comme il est si doué pour les raconter. Et un rendez-vous, jamais honoré, autour d'un piano d'un magasin de musique dans une de ces rues animées par une joie désordonnée.
Si j'avais su franchement, que je ne le reverrais plus.
J'aurais fait l'effort, je crois.
Honte à moi.

Il n'est peut-être jamais trop tard.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Du temps à tuer?