vendredi 25 septembre 2015

Lucky star

Je t'aime.

Les jours où je passe devant chez toi, ce chez toi vide qui attend ton retour depuis deux mois, je prends tes clefs, je m'immisce. Ces jours là, je nettoie. Je nettoie ton intérieur.

Et plus je frotte, plus je t'aime.

C'est comme ça.
C'est mon amour que je fais briller.
Pièce par pièce, j'aspire la poussière accumulée.
Je reviens avec des cadeaux, que je dissimule dans chaque recoin de ton appartement. Je me dis, comme ça quand tu rentreras, ce sera chaleureux. Ce sera comme tu avais envie que ce soit, sans jamais avoir eu le courage de t'y coller. Ce sera un environnement amical pour travailler, t'épanouir, te sentir accueilli. Chez toi, véritablement.

Je ne serai pas là, bien sur.
Moi je veille en silence.
Derrière, invisible.

Parce que je t'ai dit de ne pas m'appeler.
Parce que toi et moi et les amours d'été, c'est terminé.
Qu'il faut passer à autre chose.
Qu'il faut cesser de se détruire inutilement.

Alors je nettoie chez toi.
Je t'aime dans mon ménage.
Je t'aime partout, dans chaque carreau de carrelage.
Je t'aime entier quand t'es pas là.

C'est encore le mieux que j'ai trouvé pour ne pas nous faire souffrir.

Je veux continuer à nourrir mon sentiment. A l'entretenir et le voir grandir avec le temps.
Mais pour ça, il a fallu tailler.
Ça se cassait trop la gueule.

M'en veux pas, Lucky.
Je préfère t'aimer de loin.
Parce que tu verrais, quand on s'acharne pas à s'enfoncer le couteau dans la plaie, dans mon cœur...

...tu verrais comme tu brilles...






dimanche 20 septembre 2015

De passage

C'est fou cette idée là, qu'on n'est qu'un passage dans la vie des gens.
Je regarde tes photos.
Il y en a qui restent.
Dans ta vie.

Je veux dire, des gens. Il y en a qui restent. Qui te peuplent. Qui t'emplissent.
Il y a des amours qui ne partent pas.
Et ton sourire.
Qui ne peut tromper personne.

Tu l'aimes. Et c'est un de ces êtres que tu as refusé d'expulser de ces moments là.
Et moi, eh bien. Je le sais.

Je suis un passage.

Je le sais, mais ça me fait pleurer.

J'aimerais bien pour une fois, m'arrêter déposer mes bagages.
Faire une pause sur la route.
Contempler.
Le temps qu'on me rejoigne.

J'aimerais bien rester dans la vie de quelqu'un.

jeudi 27 août 2015

En rafale

Je suis chez toi.
Dans une sorte d'obscurité contemplative.
Et dans le silence de la nuit, la flamme de ton chauffe-eau brille comme un feu de cheminée.

Je suis chez toi, ça doit bien faire une semaine.
J'écris.
J'ai ce temps là d'écrire parce qu'on ne s'écrit pas.
J'ai envie de parler de toi.
Un mois que j'ai tant de choses à déclarer.

Les émotions virevoltent, ne savent pas sur quelle tranche se poser.
J'oscille.

Tout est tellement intense lorsque t'es concerné.
A l'intérieur, cet effet boule de neige devient un jeu de quilles.

Alors j'ai bien conscience que quelque chose se trame.
Un vieil enjeu non résolu dont les fondations émergent ici.
Pile entre toi et moi.
Tu sais, ces blessures du passé qui cherchent à se réduire.

Le cœur, ça ne cicatrise pas comme ça.

Des flash-back, en rafale.
Des images, des sensations furtives de déjà-vu.
Celles d'un cauchemar que l'on avait enterré.
Celui qui faisait qu'on en dormait plus.

Fallait au moins que t'en vaille carrément la peine pour que je m'autorise à revivre ces cauchemars là.
Je me dis que c'est la case obligatoire.
Un jour ou l'autre.
Faut repasser par ses doutes.
Et raser les parts d'ombre, pour faire de la place.
Pour y laisser entrer d'autres lumières.
Toi, par exemple.

Tu ressembles à personne.
A aucune autre histoire.

Mais comme j'ai encore leur calque collé contre mes rétines, je ne peux voir qu'à travers le filtre de mes erreurs.
De mes angoisses.

Au moins, je vois mes angoisses.

Et si elles me paraissent nettes aujourd'hui, c'est peut-être enfin que j'ai le courage de les regarder.
Grâce à toi.
Grâce à ce que tu remues.
Suffisamment pour que je ne puisse pas esquiver la douleur, sans pour autant faire que je ne puisse plus en sortir.

Je te remercie, pour cet instant de vie difficile.
Car il est nécessaire.
Que t'es un chouette compagnon de route.
Et que tu me permets de pardonner.

A tous ces autres.

dimanche 5 juillet 2015

Departures & Arrivals

J'ai hâte d'être à demain.
Entendre le son de ta voix au téléphone.
En attendant, j'écoute ton album.
Encore et encore.
Je souris. J'aime ta manière de chanter. Je trouve ça attachant.
Cette semaine m'a paru une éternité.
T'as décollé et je suis tombée amoureuse.
Un jeudi, mine de rien.
Ça m'a fait une espèce de bonheur immense toute seule dans ma maison.
Une euphorie de sens, de vérité dans ma poitrine.
Un cœur qui bat pour toi.
Alors bien sûr que je me pose des questions. Toujours, je n'ai pas cessé de m'en poser.
Peut-être que quand tu reviendras, je trouverai ça banal.
Que quand je te reverrai, rien n'aura changé.
Et ça me blasera probablement, et j'oublierai ce jeudi là où je suis tombée amoureuse, je le rangerai dans un coin comme un secret à sortir les soirs de confessions.
En attendant, j'écoute ton album.
Je me dis que tes mots légers et dérisoires sont plus intelligents que les miens.
Qu'il y ait quelque chose ou rien derrière, un sens caché, rien ne laisse présumer quoi que ce soit.
Mais moi je sais.
Je sais que tu es profond.
Éclaté.
Je t'ai trouvé un nom.
Lucky.
C'est toi.
Pour que je puisse me rappeler. Que l'on regarde dans la même direction. Mon allié, que l'on continue à s'entraider, malgré nos blessures et nos contradictions. Nos barrages. Et le temps.
Le temps.
Je me demande ce qu'il nous ramène.
J'ai hâte d'être à demain.

vendredi 3 juillet 2015

Chaleur

Merde, je crois bien que je t'aime.
Du moins pour ce soir.

Ça te poserait problème si jamais j'étais heureuse de tomber amoureuse?
Je veux dire....ça te gâcherait le plaisir?
Si j'étais euphorique de vivre cet instant là auprès de toi...
...ça t'embêterait plus que ça?

J'aimerais bien qu'on profite du présent pour ce qu'il est.
Extatique.
Et pas qu'on s'inquiète déjà du ciel qui nous tombera un jour sur la terre, pour sûr. Pas qu'on se ronge les sangs à l'idée de souffrir, à l'idée de ne plus pouvoir s'arrêter, d'aimer trop, trop fort, sans relâche, sous l'emprise.

Je suis de bonne humeur.
Je trouve que nos voix se marient bien ensemble. Sans nous, elles ont formulé leurs vœux, ont fait leurs noces. Elles sont belles. A deux, elles fondent quelque chose qu'elles ne touchent pas seules.
Je veux chanter avec toi.

Qu'on se suive sur le même chemin, pendant longtemps.
Ce soir je crois bien que je t'aime et que t'es trop loin pour que je puisse te le dire.

Alors je le crie très fort.

Dans mes pensées je t'envoie des cartes postales.
Reviens vite.
On fera de la musique.
On fera comme d'habitude.
Et ce sera parfait comme ça.

mercredi 1 juillet 2015

A une mer d'écart

C'est quand tu es là bas que ton coeur se libère. L'esprit de contradiction, tout ça.
Tu sais, je suis ton alliée. Je suis ton alliée autant que tu es le mien. Je l'ai compris hier soir, je n'ai pas besoin d'entendre tes versions des faits pour les deviner, je les connais, parce que je te connais toi, parce que je te fais confiance, et que j'ai conscience de tes faiblesses. J'ai aussi réalisé ta réelle bienveillance à mon égard, ton envie de me faire du bien, parce que tu m'aimes.
Tu ne m'aimes probablement pas de la manière qui m'arrangerait, mais cet amour, quel qu'il soit, n'est pas feint. Ni accommodant.

Quand tu m'as glissé à l'oreille dans une grande étreinte "tu sais, je t'aime" les yeux mouillés par nos larmes mutuelles, je ne l'ai pas interprété  comme un "je suis amoureux de toi". Je sais à quel point je ne dois pas me faire de films, parce que tes mises en garde ne se sont pas immiscées dans l'oreille d'un sourd. Parce que moi aussi je me réserve, je suis prudente et je me protège.

Mais hier, après une heure et demi de rédactions téléphoniques d'expatriés, où l'on s'avoue nos bienveillances, où l'on se donne notre courage, nos encouragements, que l'on s'écrit à commencer par moi :

- Franchement, j'aimerais te donner mes yeux l'espace d'une seconde. Tu pourrais ainsi voir que tu mérites ton respect.
- T'es vraiment chouette avec moi tu sais.
- Je suis chouette tout court!
- C'est pas faux...
Tu m'as fait bander à force de me toucher!
C'est bizarre.
- Ça s'appelle les sentiments...

Tu ne réponds pas à ma dernière phrase. Tu l'ignores et prétextes devoir aller te coucher.
Peut-être que tu gamberges. Où que tu ne souhaites pas y penser.
Envisager qu'un jour ça changera.
Toi et moi.

Qu'un jour comme un autre, l'idée s'effondre sur toi...
...tu es déjà amoureux.

dimanche 14 juin 2015

A moitié

J'ai besoin de te parler. J'ai besoin de te parler. J'ai besoin de te dire, que ça va pas, que ça va pas, que j'serre les dents, que j'mords mes draps, de dépit, de frustration, d'amertume, que je me tue, je me tue, je suicide mes émois, à chaque fois, à chaque matin, tous les jours, les larmes au réveil, parce que c'est le réveil, le retour, à tout ce qui ne m'appartient pas et ne m'appartiendra jamais, à ces espoirs qui pendent au cou comme des cordes qui n'attendent qu'à être tendues, j'en peux plus. De vivre les ascensions en même temps que les descentes, le grand huit de mes envies qui s'entrechoquent avec tes silences, j'en peux plus. Que ça se passe si bien. J'en peux plus. Que l'on soit si conformes, identiques, alors qu'on ne peut se donner les mêmes choses, alors qu'il ne faut attendre plus rien d'un cœur comme le tien, offert à des instants puant la poussière, à des fantômes, qui t'accaparent, te maintiennent à la surface, à moitié en apnée dans ta manière d'aimer, à moitié. Une vie en accéléré, implacable immobile. Le soir je tombe amoureuse de toi, le matin c'est un enfant mort né. J'aurais dû avorter. J'aurais dû avorter. Il est peut-être encore temps.

Bouscule-toi.

mercredi 10 juin 2015

Farniente

Les odeurs.
Le pain qui cuit dans le four du boulanger.
Le repas plein d'amour des mères de famille.
Le parfum dont on se vaporise pour attirer l'élu.
Sur ma terrasse, les odeurs me submergent.

Je leur ai toujours été très sensible. Tiens, ça sent la béchamel. C'est incroyable à quel point ça me transporte. J'ai enfin démarré mon petit potager. Quel bonheur, d'observer la vie pousser. De lui parler, de l'encourager à grandir. De participer à son expansion. Je regarde mes tomates rougir au soleil. Quelle chance j'ai. Le parfum relevé de leurs feuilles m'enivre. Et celles de mes pieds de basilic me soufflent toutes ces nouvelles recettes à élaborer.

En amour aussi, je cherche les recettes.

En attendant, je laisse pousser. Qui vivra verra. Je ne me laisse pas submerger par le temps. Je le prends, sans culpabiliser. Des instants de bonheur auxquels je goute comme une gastronome, je savoure les textures d'existence. Les couleurs de ce ciel qui décline. C'est beau partout, à chaque fois.

Je suis heureuse.

vendredi 29 mai 2015

What are you so afraid of ?

Tu m'as manqué.
Ça ne fait pourtant qu'un pauvre jour et demi d'absence.
C'est fou.
Je crois qu'on ne s'est jamais laissé aussi longtemps sans nouvelle l'un de l'autre.
Mine de rien. En catimini, tu t'es incrusté dans mon cœur.
Et ce n'était pas faute de m'être protégée.
Je m'en rends compte maintenant que tu as pris le large.
Tu me faisais du bien.
Tes rires, ta joie de vivre, ta générosité naturelle, ta bonté de cœur.
La lucidité de ton jugement, le grain de folie de tes actes.
C'était simple.

Je n'adhère cependant pas forcément à tout.
Il y a des traits communs que j'aurais aimé ne pas partager avec toi.
Je sais qu'ils ne nous aident pas à aller de l'avant.

Et lorsque je l'écris, je prends conscience de mes travers.
Je n'arrête pas de répéter que j'ai envie qu'on me choisisse, en amour.
Alors que j'ai moi même du mal à te choisir. A arrêter mon choix sur toi.
L'autodéfense, sans doute.
Tous ces à priori négatifs qui me faisaient fuir notre rencontre. Protection indice 50 contre l'éclat de ton intérieur.
J'y peux rien. T'es pas ouvert, et ça me fait peur.
Ça me fait peur d'embrasser le vide.

Mais maintenant que t'es pas là, c'est flagrant.
C'est flagrant à quel point t'as tout embaumé de ta présence.
Y'a de toi partout dans mon quotidien. Et pas seulement de l'éphémère.
Y'a tous ces projets qu'on a dessinés ensemble. Les chansons que l'on a écrites à deux. Les voyages que l'on s'est promis. En fait, tu penses à moi tout le temps. Tu m'as déjà incluse dans ta vie.
Mais j'étais incapable de voir.
Parce que c'est moi.

C'est moi qui suis fermée à ton amour.

Tu te rappelles quand je te disais que de toi ou moi, je ne savais pas à qui cette chanson s'adressait?
Je ne pensais pas avoir autant raison...

dimanche 24 mai 2015

Lonely, Lonely

Je le sais, maintenant, de toute façon.
Ils n'arrêtent pas de me le répéter après les ruptures.
Je suis une fille cool. C'était chouette avec moi.
Blablabla.
Ça, on pourra pas me l'enlever.

Et puis, c'est toujours utile pour encaisser les coups durs.
J'ai mis trois jours à me donner le courage de sortir les mots. Entre deux délires et chansonnades envolées, je lui ai finalement balancé "j'aimerais qu'on arrête".

Parce que j'ai envie, voire besoin qu'on me choisisse en amour.
Parce que je me sentais limitée, bridée par ces élans qui ne trouvaient la place de s'exprimer, extérioriser librement mes sentiments, et donner à la mesure de ce que j'avais à donner. Je voulais être entière. Je voulais avoir le champ libre de tomber amoureuse.

Il s'est excusé de me laisser en plan sur son terrain miné. Miné par les vieilles histoires, et la peur de faire souffrir à nouveau. Il se sentait un peu profiteur de tout ce que j'avais à lui offrir, sans échange équitable. Sans ouverture du coeur.

On a sourit. On s'est serré dans les bras. Puis on a continué nos rigolades et nos musiques.
Comme si cela n'avait pas changé ce qui circulait entre nous.

Je le sais, ça aussi.
C'est moi qui ai posé les mots, mais c'est lui qui me largue.
Et si je m'en vais, ce n'est pas parce que ce n'est pas bien, ou parce que c'est moins bien qu'avant.
Si je m'en vais, c'est parce que mon intérieur commence à nécroser, et qu'il peine à survivre.

Même si quand il chantait ce matin dans le salon, j'ai souhaité me réveiller tous les matins prochains de la même façon.

Or, lorsqu'il relance la conversation par texto :
- Moi j'aime vraiment ça être avec toi. Voilà.
- Moi aussi. D'ailleurs je me sens un peu con.
- Un peu coin comment? Pourquoi?
- Un peu coincoin.
- Hahahahaha t'es connnnn... Allez, con comment?
- J'me sens con quand t'es pas là.
- Moi aussi un peu. Faut qu'on se ressaisisse. :-)

Je me demande.
S'éloigner des gens les aide-t-il à saisir la valeur d'une présence?

J'aimerais bien qu'il me dise qu'il a envie de m'aimer.




mercredi 20 mai 2015

Où est-ce que tu t'en vas comme ça, dis moi?

J'écoute Michel.
J'ai l'impression que ça fait des années.
Que j'avais pas vingt ans. Ou à peine.

Ça fait bientôt dix ans que j'ai vingt ans.

Je prenais des trains rendre visite à des presque inconnus.
J'en récupérais quelques musiques.

Elles me font penser à toi.

Tu chantes pareil. Avec tes phrases minimalistes.
Ta voix feutrée, d'une réserve subtile.
Qui pénètre. On ne sait pas trop comment.

Je ne sais pas trop comment l'on s'est pénétrés.

Ça me fait penser à toi et à tout un pan de ma vie.
Une vie sur les rails. A quelle station descendre?

Je voyage.
Trop vite.

Et dans mon cœur.
Une ribambelle de racines.


mardi 28 avril 2015

Tu le sens, le printemps?

J'ai le coeur tout noué par ce que je viens d'apprendre.
Et je réalise que tomber amoureux est un choix.

Un choix immense qui submerge si l'on se laisse submerger.
Mais un choix.

Un "on y va ou on n'y va pas".
Un top départ. Une course à engager.
Alors bien sur qu'on a l'air con si on est le seul à pas partir au coup de feu avec les autres. Si l'on est sur le circuit, mais qu'on suit pas le couloir indiqué, et qu'on se met pas à courir à perdre haleine, donner le meilleur pour défoncer son score.

Mais qui sait, c'est peut-être pas notre course.
Et on n'est peut-être même pas coureur.
Ou peut-être qu'on est coureur, mais pas aujourd'hui. Pas sur celle-là.
Qu'on n'est pas obligé de s'engager sur chaque course que l'on nous propose.
Même s'il y en a qui courent pour plusieurs titres à la fois. Et qui les remportent.

On s'en fout des autres.

Le garçon qui m'émoustille depuis plusieurs mois vient de m'avouer à l'instant qu'il était amoureux de moi. Il me l'a dit au passé, parce qu'il souhaite que l'on développe une belle amitié, bien que ses sentiments aient pas mal remis en question son couple. Il m'a dit ça à la sortie d'un dîner à trois avec sa copine et moi j'arrivais plus à mettre les clefs dans ma porte.

Puis il m'a lu les lignes de la main.

Je vais avoir du mal à m'en remettre.
Alors je lui ai écrit un mail.
Pour démystifier.

Je lui ai proposé de le sentir et de le toucher, pour rendre une image concrète à son corps fantasmé.
Pourquoi pas, après tout.
C'est ma période tactile.

Pourquoi pas.
Que mon coeur puisse cesser de s'emballer à chaque contact.



jeudi 9 avril 2015

Je serai nouvelle une éternelle fois

Gribouillé un 4 avril 2015 à 05h45 du matin :

Dans un train.
Comme après beaucoup de ruptures.

Me semblait pourtant qu'il n'avait pas trop envie que j'y monte, celui-là.

C'est peut-être que la rupture se panse d'elle-même, malgré la distance.

Il m'a dit : "c'est la plus belle des séparations que j'aie jamais vécue".
Elle était simple, intelligente.
Compréhensive et émouvante.
Elle était aimante et je te remercie pour tout, mon homme extraordinaire.
Tu es beau et je ne te l'avoue pas que du bout des lèvres.

Tu as pleuré un peu, beaucoup.
De gros sanglots sur mon épaule au bout de la chanson.

Mais il n'y avait pas de souffrance.

Je crois que tu m'as laissée toute propre après ton passage.
Certes, pas dans l'état dans lequel tu m'as trouvée et je t'en suis reconnaissante, tu m'as calmée, tu m'as grandie. Tu m'as respectée jusqu'à la toute fin. Aucune plaie béante, ni de fêlure rouverte, je t'aime aussi pour ça tu sais.

Alors bien sûr il y a la tristesse et la déception.
Elles sont légitimes.
Il y a la barre si haut que tu as fixée aux parois de mon coeur.
Et tant pis s'il ne reste que la tendresse.

Je ne peux pas t'aimer pour deux.

Je l'accepte.

Sous ce ciel de printemps, je sens éclore l'inattendu de la vie et son parfum m'enivre. Il est voluptueux, teinté de l'immensité des possibles et du renouveau.
Je serai nouvelle une éternelle fois et j'apprendrai sur le tas, ce qu'il y a à apprendre.

Merci pour ta compagnie, pour ce que tu as été pour moi.
Merci pour ton être gigantesque qui impacte de sincérité mes yeux.
Tu m'as choyée comme rarement. Tout était dans la nuance.


Je t'aime.


Le train s'en va.

Je suis dedans.


mercredi 25 mars 2015

Pour quoi faire

Sous la pluie, je me mouille à sortir de ma coquille.
Sensation de malaise.

Je me fais chier dans les bars.

J'ai pas l'énergie à faire semblant que ça m'amuse de parler pour ne rien dire.

Mon amie a croisé hier ce surdoué du piano, qui lui a dit qu'il culpabilisait de ne pas répondre à mes messages. Elle lui a fait promettre qu'il m'appellerait bientôt. Qu'à cela ne tienne, je lui envoie un texto pour lui faciliter la tâche : "Salut, je suis avec mon amie qui m'a dit qu'elle t'avait croisé récemment, j'aimerais bien qu'il m'arrive la même chose! Quand est-ce qu'on se voit?"
Réponse froide en retour. Dialogue stérile.
Les boules qui montent.

Après tout, ça ne fait que deux, trois ans qu'on ne s'est pas retrouvés, cache ta joie!

Ça m'énerve, mais après tout, je n'ai qu'à pas tenir à ce genre de rencontre. Les dernières fois, on en parlait onze heures d'affilées à en oublier de dormir. Et le sentiment rare d'en retenir quelque chose.

C'est pas grave. Je vieillis. J'ai plus de force à perdre pour ce genre d'acharnement relationnel.

A contrario, il y a ce garçon qui me prend dans ses bras, me soulève et me fait tourner lorsqu'il m'aperçoit au comptoir. Il était juste venu récupérer un tupperware, et s'en va en faisant semblant de se prendre la porte vitrée lorsqu'il me fait ses au revoir. J'ai partagé une, deux soirées avec lui. Putain! J'aimerais bien un jour, pianiste surdoué de mes couilles, depuis les 7 ans qu'on se côtoie, que t'arrêtes avec tes jeux de chaud-froid pour qu'on puisse enfin avoir un échange normal. Ou qui se construit sur la durée, par exemple. Je ne sais même pas pourquoi je pense toujours à toi.

"Quand les gens ne sont pas là, ils n'existent pas."

Tu m'avais un jour déclaré. T'étais jeune alors je te pardonne.
Mais maintenant.
Faut assumer, t'entends.
Faut l'assumer, ce lien pas commun qui nous retient l'un à l'autre.
Mais peut-être que c'est justement le moment de tourner la page d'une histoire inachevée.

C'était beau, improbable. Des instants, des déclarations envolées, subtiles, absurdes, tout à la fois.
C'était toi qui avais redonné vie à mon cœur, pour mieux le piétiner de ta lâcheté ensuite.
C'étaient nos cerveaux qui s'enlaçaient sans cesse. Nos corps qui jamais n'osaient se toucher de trop.
C'étaient nos musiques. Un respect mutuel. Ta volonté de nous laisser dans cette case à part, les gens et nous, nous et les gens. Des délires immatures. C'étaient nos redécouvertes, par hasard, des années après. D'autres formes de partage, un espoir qui renait.
T'as toujours demandé de mes nouvelles aux autres. Ils me transmettaient tes regrets de ne pas avoir gardé le contact. Et moi qui continue de t'appeler, sans t'avoir. Allez, une fois par trimestre peut-être. On sait jamais, on n'habite qu'à une rue d'écart. Une rue d'écart!

Qu'est-ce que tu fous!
Si c'est pas de l'hypocrisie, c'est quoi?
Trop fatigué pour faire l'effort de prendre ton téléphone? C'est toujours moi.
Et le courage dans tout ça?
Et ton intégrité d'homme?
Elle est où ta figure, sérieux?

C'est à chaque fois la même salade.
Je l'ai apprise par cœur. A m'en filer la gerbe.
Tu me la feras plus avaler, celle-là. Je te le promets.

Mais bon, je verrai bien jeudi.

dimanche 22 mars 2015

Et sourire aux enfants des autres

Évidemment, on se demande bien ce qui n'a pas tourné rond, lorsqu'on se retrouve seule à la table tout autour de ses amis de toujours, sans bague à l'annulaire, sans nourrisson au bras, sans mie à se mouvoir épaule contre épaule. On fait un peu tache dans le décor. On regarde l'autre clampin de la soirée qui est arrivé les mains dans les poches, et pas les doigts dans les doigts et forcément on se dit tiens. On se dit qu'on aimerait bien un peu de chair. Un peu d'envie. Un peu de cette peau pour la mordre, se nourrir d'un désir que l'on n'exprime pas depuis des mois, faute d'une relation hors norme.

A Paris, d'un de ces dimanches printaniers avant l'heure, un homme blond d'un charme sauvage, aux yeux bleus assortis au soleil, un peu à l'arrache avançait à contre sens devant moi. J'avais mes grandes lunettes noires anti-pollen alors je me sentais protégée et permise de le fixer à l’abri des regards. Et pendant que j'observais prétendument dissimulée reluire ses grandes pupilles, je compris trop tard que ses pas le conduisaient à moi. Il s'arrêta à mon niveau me faire la bise :

- Bonjour, moi c'est Marco. Et toi? Je peux te serrer dans mes bras?

Interloquée, prise par l'effet de surprise, je le laissais m'offrir son élan de tendresse.
Je ne pus que balbutier des "...m...mais pourquoi? ...en quel honneur?" qu'il me demandait déjà s'il pouvait faire un bout de chemin avec moi. Je n'étais pas toute seule, mon amie m'accompagnait.
Mais il était beau, et il avait de l'audace.
C'est sur l'instant, ce qui l'a sauvé.

Il m'a présenté son bras, je m'y suis engouffrée, le temps de rêver un peu à l'impossible.
Il avait fêté son anniversaire dans la semaine, je fêtais le mien le lendemain.
Il avait trente ans, Marco.
Peut-être qu'il s'est dit que c'était l'âge, et le beau temps pour tenter.
Tenter le diable.

Je voyais bien sous ses faux airs légers, qu'il n'avait pas eu une vie facile. Qu'il en voulait une autre, de vie. Qu'il voulait se sortir de toutes ces choses. Dans un éclat. De rire, de folie....d'existence.
Je lui dis que je repartais le lendemain dans la matinée. Il ne me crut pas. Il me demanda la permission de m'embrasser. Je refusais.

Il n'insista pas.
Et tout en me serrant dans ses bras une dernière fois, il me glissa à l'oreille avant de s'éclipser comme il était arrivé :

- Je te souhaite de faire une belle famille.

Une belle famille.

A moi.
La fille seule à la tablée, qui sourit aux enfants des autres.

Cela fait longtemps qu'un homme ne s'est pas projeté à mes côtés.
Moi je suis l'amour d'un instant, même s'il dure.
Je suis peut-être trop, aussi.
Ou pas assez.

Mon mec extra me dit que je ferais bien de le quitter. Qu'il ne sera jamais en mesure de m'offrir ce dont je mérite. Qu'il voit bien que j'aspire à construire, et que lui, eh bien, c'est un éternel solitaire. Avec toutes ses fuites, ses blessures, ses barrières.
C'est sûr que quand j'entends qu'en quarante ans, je suis sa troisième plus longue relation, je sais que ce ne sont pas des paroles en l'air. Quand je parle de notre histoire à mon entourage, la réponse est unanime : "moi à ta place, je ne pourrais pas tenir". Et moi, à ma place, qu'est-ce que je ferais?

Si personne n'y croit.
S'il n'y a que moi.

Je ne comprends pas. Il n'arrête pas de me dire qu'il ne peut m'apporter l'amour que j'attends.
Alors qu'il me l'apporte. A chaque fois.
D'une manière si touchante qu'elle m'en décroche des larmes.
A chaque fois.

Que voit-il que je ne vois pas?

jeudi 26 février 2015

Un amour informe

Tu es vraiment un mec extraordinaire.
"Et comment ne pas t'aimer?"
Touchés, émus, en fait on est pareils. En fait on s'attendrit pour les mêmes raisons.
Je ne sais pas quoi dire de cette relation.
Moi aussi, je me pose sans cesse la question.
Amoureux ou amical, ce lien qui nous unit?

Peut-être que ce n'est juste que de l'amour.
Un amour indéfinissable, sans cadre ni contexte.
Un amour informe.
Informel.

C'est marrant, quand je l'écris, c'est comme si je perdais un peu de mes parcelles de cœur, qui venaient se coller sur le bout des doigts, s'insérer mal dans les contours des lettres. Il n'y a pas de lettre qui convienne. Il n'y a pas de mot qui m’époumone. Alors que tes yeux. Que de tes yeux, il y a toutes ces larmes. Tu sais, celles qui convergent vers le creux de mes cils.

A chaque fois que je te vois, c'est ce que je me dis.
Qu'à chaque fois, je pourrais tomber amoureuse.
C'est fou, toutes ces questions qui perdent de leur sens lorsqu'on prend le temps de se regarder.
Ce sont nos petits enfants intérieurs qui pleurent de se retrouver.

Tu as dit que c'était ce qui t'émouvait le plus. Voir émerger la petite fille en moi. Dans mon regard doux et triste à la fois, lancer un appel.
- Un appel à quoi?
- A la réparation.
D'un temps très ancien, as-tu dit. Tu pensais à la jeunesse, moi aux vies antérieures.

Comment l'exprimer?
Ce qui nous retient ensemble.
On n'a rien d'un couple, et on ne fait rien comme eux. De loin, on aurait l'air de bons potes.
Tout se passe dans tes yeux. Dans ce que l'on se laisse observer.
Oui, je me sens à ma place. Je me sens retourner à la maison.
Ce n'est pas une vibrance. Une passion, un appel de la chair. Ce n'est pas le discours des sens ou de l'instinct. C'est un chant. Un chant qui traverse, de l'oreillette au ventricule, toutes les couches les plus intimes de l'être. Une émotion qui fait moins de bruit qu'une vibration, moins extravertie, moins décelable, qui s'insère en douceur, profondément. Qui résonne. L'écho, de toi à moi. Qui libère.

Peut-être que j'ai retrouvé un jumeau.
Une origine embryonnaire. Le cordon ombilical où nous sommes connectés.
Parce que quand je me sens t'aimer, je me sens m'aimer.

C'est fort, le bonheur que l'on se porte.
Si l'on pouvait maintenant s'amener les sentiments....

vendredi 13 février 2015

Quand est-ce que tu l'accouches?

Je le préfère tellement lorsqu'il parle que lorsqu'il chante.
Je sais pas. C'est peut-être l'intelligence de ses mots qui donne le grain à sa voix envoutante.
Alors qu'est-ce qu'il fait. Qu'est-ce qu'il fait bordel. Pourquoi il m'écrit pas.
Il est passé où le gars "très touché" qui me disait "Ouah, ça mérite une belle réponse tout ça, ou en tout cas une attentionnée...", qui me demande mon adresse mail perso parce que "lui aussi il aimerait me souhaiter plein de choses, alors tachons de reprendre un peu contact" blablabla tagaga tsoin tsoin la tirade pour me vendre du rêve. Avec tout le temps qu'il a passé pour me rédiger son message pour m'informer qu'il allait me rédiger un message, il aurait dû le faire directement, au lieu de me balancer un teaser de la mort qui tue là!
J'en peux plus.
J'ai de la patience, mais deux semaines, quand même.
C'est long pour écrire une réponse, surtout lorsqu'on a prévenu l'intéressée, et qu'elle attend.
Dans son coin, pour faire genre.
Pour faire genre qu'elle est souple.
Qu'elle s'en soucie pas, mine de rien.
Que ça lui passe comme ça.
Au dessus de la tête.

Hahaha.

C'est pour me punir parce que c'est pas bien d'y penser, c'est ça?
Qu'il est peut-être toujours avec sa nana, qui sait.
J'aimerais tellement qu'il m'en parle. Qu'on en parle. Qu'on sache à quoi s'en tenir.
Même si c'est rien. Même si on n'est pas dispo chacun.
Qu'on communique le cœur lesté de toute ambiguïté.

Même s'il y en a toujours eu.
De mon côté, en tout cas.

Dès la première fois qu'il s'est présenté à moi, me confier à quel point il aimait ma musique.
Je ne pouvais m'empêcher de penser à ce que m'avait dit ma mère sur lui, quelques semaines plus tôt. C'est vrai qu'il ressemble à cette star de cinéma français. Et pendant que j'y pensais, je l'écoutais pas vraiment. J'essayais de me ressaisir, mais il avait des yeux. Des yeux... Un regard... Pour la première fois, j'ai eu une faiblesse, un désir autre que pour mon sorcier bienveillant, amoureux de l'époque.
Lorsqu'il est parti, après m'avoir promis de me produire dans sa région, j'ai soufflé un coup. Évacuer l'émoustillement.

Je l'ai revu des mois après, j'ai fait le covoiturage avec sa petite famille. J'ai rencontré sa compagne. Je l'ai trouvée tyrannique. Lui, exténué. Les gens ont leurs propres histoires, ce n'est pas à moi de juger. Quant aux autres, ils jasaient : "que se passe-t-il entre eux? sont-ils malheureux?".
Moi, j'en pipais pas mot.
Moi, j'essayais de refréner mes élans.
Mais la nuit, sous le même toit, j'en rêvais.
A chaque fois.

Aujourd'hui, je me prends à rêver de lui alors qu'il n'est pas là.
Je rêve que l'on est marié, la bague au doigt pour le prouver. Qu'il m'extirpe, me sauve de ces autres hommes insistants. Je rêve que l'on assiste à une expérience sur l'amour universel, que l'on en sort transformés. Grandis, touchés au plus profond d'avoir ressenti l'essence de quelque chose. Côte à côte, épaule contre épaule et juste l'émotion qui submerge. Et puis, encore un peu stone, pouvant difficilement m'extraire de l'euphorie et me lever pour partir, je rêve qu'il me soulève et me porte contre lui sur le trajet qui mène à notre maison. Complètement émue par sa gentillesse et son amour.

M'enfin.
Plutôt que de rêver, je préfèrerais qu'il m'écrive.



mardi 27 janvier 2015

Rêveries humides

J'ai un train de vie aberrant.
J'ai perdu mes matins quelque part dans mes amoncellements de rêves, je ne sais même plus creuser, tendre vers une parcelle de commun, de communauté socialement réglée sur une certaine horloge, un soleil, peut-être.

Pas grave, les projets se bousculent.

S'oser à créer du loisir. De l'inutile.
Oser se faire plaisir dans des histoires folles qui s'inventent du bout des doigts, et se complètent par des associations fortuites. Fortuites, tu parles.
Ma team à moi.
Au service de mon imaginaire.

Dans la musique, je suis souvent seule.
L'inspiration, isolée d'une vie alerte.

Aujourd'hui, j'ai cette possibilité là de m'assembler avec d'autres, qui ne m'avait jusque là pas été donnée. Et c'est tout neuf, lavé avec Mirlaine, en machine! Je ne sais pas faire, ingénue, il y a tout à commencer, dans le but d'aboutir. D'un point A à un point B. Toutes mes références, mes paresses et errances sur l'ordi, mes moments de rêveries finiront-ils par servir?

Si j'ai ce temps de divaguer libre et sans remord...
Les fantasmes, de me bercer...
...c'est que le fil qui nous lie se détend, surement.

Tu ne me laisses pas vraiment l'occasion de t'aimer.
Peut-être qu'au fond, au fond de toi, tu ne te sens pas aimable.
Peut-être que c'est ça.

Et ce n'est pas tant que j'aie besoin d'aimer plus que toi.
C'est juste que j'y pense.

L'imagination fertile de tous ces plans à créer m'amènent à procréer.
Dans mes films.
Mes yeux se logent au creux de bras baladeurs.
Pendue, à des voix suaves, des façons d'exprimer, des regards, pénétrants.
Je songe à me faire pénétrer.

C'est parce que toi, tu n'es pas là.
Tu n'es pas là, dans le désir.
Ça me plait.

Mais j'ai pas l'habitude.


Soixante by Catherine Major on Grooveshark

jeudi 1 janvier 2015

Et comment allons-nous?

C'est décidé, l'année 2015 sera une année "ça va".

Sans chichi, ni plainte inutile.

Ça va, et avec le sourire.
Malgré la solitude intérieure. Les larmes versées au fond d'un trou de chiottes.
Ça va, parce que personne n'est obligé de savoir.
Parce que je ne suis pas obligée de transmettre.
Parce que perpétuer la morosité, les questionnements pessimistes bien qu'intimes, bien qu'étant une part de moi et de mes faiblesses, je ne sais pas ce que cela construit avec les autres. Je ne sais pas ce que cela engendre sur moi-même, ne serait-ce qu'une rengaine insidieuse.

Alors devant n'importe qui, quel qu'il soit.
Ça va.

Face à face dans la glace.
Ça ira.

Demain, peut-être.
Puisque c'est un autre jour.