J'ai besoin de te parler. J'ai besoin de te parler. J'ai besoin de te dire, que ça va pas, que ça va pas, que j'serre les dents, que j'mords mes draps, de dépit, de frustration, d'amertume, que je me tue, je me tue, je suicide mes émois, à chaque fois, à chaque matin, tous les jours, les larmes au réveil, parce que c'est le réveil, le retour, à tout ce qui ne m'appartient pas et ne m'appartiendra jamais, à ces espoirs qui pendent au cou comme des cordes qui n'attendent qu'à être tendues, j'en peux plus. De vivre les ascensions en même temps que les descentes, le grand huit de mes envies qui s'entrechoquent avec tes silences, j'en peux plus. Que ça se passe si bien. J'en peux plus. Que l'on soit si conformes, identiques, alors qu'on ne peut se donner les mêmes choses, alors qu'il ne faut attendre plus rien d'un cœur comme le tien, offert à des instants puant la poussière, à des fantômes, qui t'accaparent, te maintiennent à la surface, à moitié en apnée dans ta manière d'aimer, à moitié. Une vie en accéléré, implacable immobile. Le soir je tombe amoureuse de toi, le matin c'est un enfant mort né. J'aurais dû avorter. J'aurais dû avorter. Il est peut-être encore temps.
Bouscule-toi.
"Tu sais ce que les gens faisaient autrefois, lorsqu'ils avaient des secrets qu'ils ne voulaient pas partager? Ils gravissaient une montagne, trouvaient un arbre, y taillaient un trou, et y murmuraient leur secret. Ils le couvraient ensuite de boue. De cette façon, personne d'autre ne le découvrait jamais." 2046, Wong Kar Wai
dimanche 14 juin 2015
mercredi 10 juin 2015
Farniente
Les odeurs.
Le pain qui cuit dans le four du boulanger.
Le repas plein d'amour des mères de famille.
Le parfum dont on se vaporise pour attirer l'élu.
Sur ma terrasse, les odeurs me submergent.
Je leur ai toujours été très sensible. Tiens, ça sent la béchamel. C'est incroyable à quel point ça me transporte. J'ai enfin démarré mon petit potager. Quel bonheur, d'observer la vie pousser. De lui parler, de l'encourager à grandir. De participer à son expansion. Je regarde mes tomates rougir au soleil. Quelle chance j'ai. Le parfum relevé de leurs feuilles m'enivre. Et celles de mes pieds de basilic me soufflent toutes ces nouvelles recettes à élaborer.
En amour aussi, je cherche les recettes.
En attendant, je laisse pousser. Qui vivra verra. Je ne me laisse pas submerger par le temps. Je le prends, sans culpabiliser. Des instants de bonheur auxquels je goute comme une gastronome, je savoure les textures d'existence. Les couleurs de ce ciel qui décline. C'est beau partout, à chaque fois.
Je suis heureuse.
Le pain qui cuit dans le four du boulanger.
Le repas plein d'amour des mères de famille.
Le parfum dont on se vaporise pour attirer l'élu.
Sur ma terrasse, les odeurs me submergent.
Je leur ai toujours été très sensible. Tiens, ça sent la béchamel. C'est incroyable à quel point ça me transporte. J'ai enfin démarré mon petit potager. Quel bonheur, d'observer la vie pousser. De lui parler, de l'encourager à grandir. De participer à son expansion. Je regarde mes tomates rougir au soleil. Quelle chance j'ai. Le parfum relevé de leurs feuilles m'enivre. Et celles de mes pieds de basilic me soufflent toutes ces nouvelles recettes à élaborer.
En amour aussi, je cherche les recettes.
En attendant, je laisse pousser. Qui vivra verra. Je ne me laisse pas submerger par le temps. Je le prends, sans culpabiliser. Des instants de bonheur auxquels je goute comme une gastronome, je savoure les textures d'existence. Les couleurs de ce ciel qui décline. C'est beau partout, à chaque fois.
Je suis heureuse.
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