mardi 28 avril 2015

Tu le sens, le printemps?

J'ai le coeur tout noué par ce que je viens d'apprendre.
Et je réalise que tomber amoureux est un choix.

Un choix immense qui submerge si l'on se laisse submerger.
Mais un choix.

Un "on y va ou on n'y va pas".
Un top départ. Une course à engager.
Alors bien sur qu'on a l'air con si on est le seul à pas partir au coup de feu avec les autres. Si l'on est sur le circuit, mais qu'on suit pas le couloir indiqué, et qu'on se met pas à courir à perdre haleine, donner le meilleur pour défoncer son score.

Mais qui sait, c'est peut-être pas notre course.
Et on n'est peut-être même pas coureur.
Ou peut-être qu'on est coureur, mais pas aujourd'hui. Pas sur celle-là.
Qu'on n'est pas obligé de s'engager sur chaque course que l'on nous propose.
Même s'il y en a qui courent pour plusieurs titres à la fois. Et qui les remportent.

On s'en fout des autres.

Le garçon qui m'émoustille depuis plusieurs mois vient de m'avouer à l'instant qu'il était amoureux de moi. Il me l'a dit au passé, parce qu'il souhaite que l'on développe une belle amitié, bien que ses sentiments aient pas mal remis en question son couple. Il m'a dit ça à la sortie d'un dîner à trois avec sa copine et moi j'arrivais plus à mettre les clefs dans ma porte.

Puis il m'a lu les lignes de la main.

Je vais avoir du mal à m'en remettre.
Alors je lui ai écrit un mail.
Pour démystifier.

Je lui ai proposé de le sentir et de le toucher, pour rendre une image concrète à son corps fantasmé.
Pourquoi pas, après tout.
C'est ma période tactile.

Pourquoi pas.
Que mon coeur puisse cesser de s'emballer à chaque contact.



jeudi 9 avril 2015

Je serai nouvelle une éternelle fois

Gribouillé un 4 avril 2015 à 05h45 du matin :

Dans un train.
Comme après beaucoup de ruptures.

Me semblait pourtant qu'il n'avait pas trop envie que j'y monte, celui-là.

C'est peut-être que la rupture se panse d'elle-même, malgré la distance.

Il m'a dit : "c'est la plus belle des séparations que j'aie jamais vécue".
Elle était simple, intelligente.
Compréhensive et émouvante.
Elle était aimante et je te remercie pour tout, mon homme extraordinaire.
Tu es beau et je ne te l'avoue pas que du bout des lèvres.

Tu as pleuré un peu, beaucoup.
De gros sanglots sur mon épaule au bout de la chanson.

Mais il n'y avait pas de souffrance.

Je crois que tu m'as laissée toute propre après ton passage.
Certes, pas dans l'état dans lequel tu m'as trouvée et je t'en suis reconnaissante, tu m'as calmée, tu m'as grandie. Tu m'as respectée jusqu'à la toute fin. Aucune plaie béante, ni de fêlure rouverte, je t'aime aussi pour ça tu sais.

Alors bien sûr il y a la tristesse et la déception.
Elles sont légitimes.
Il y a la barre si haut que tu as fixée aux parois de mon coeur.
Et tant pis s'il ne reste que la tendresse.

Je ne peux pas t'aimer pour deux.

Je l'accepte.

Sous ce ciel de printemps, je sens éclore l'inattendu de la vie et son parfum m'enivre. Il est voluptueux, teinté de l'immensité des possibles et du renouveau.
Je serai nouvelle une éternelle fois et j'apprendrai sur le tas, ce qu'il y a à apprendre.

Merci pour ta compagnie, pour ce que tu as été pour moi.
Merci pour ton être gigantesque qui impacte de sincérité mes yeux.
Tu m'as choyée comme rarement. Tout était dans la nuance.


Je t'aime.


Le train s'en va.

Je suis dedans.