samedi 26 octobre 2013

Ultime mensonge

Juste histoire de me donner un peu de réconfort.
Parce que ce soir je pense à d'autres choses.
Il commence à sérieusement me manquer.
Je le sens loin.
A mille lieux de nos préoccupations intimes.
A mi-chemin entre la mort et la vie, des décadences foudroyantes en flagrant délit, j'ai mal choisi mon moment pour lui dire de ne plus m'appeler.
J'ai envie d'être là pour lui.
A ses côtés, pour panser ses vides de toute ma tendresse. Lui envoyer mes bras, serrer fort ses chagrins et ses êtres tout proche qui s'en vont à petit feu, mais tellement peu à brûler qu'il n'en faut pour en craquer une. J'aimerais qu'il m'en parle. Qu'il balance tout, tout ce qui l'agace, le fatigue, tous ces aller-retour dans ces couloirs de l'angoisse, toute l'éponge à presser pour évacuer celle des autres, d'angoisse, je veux bien l'essorer moi. Essorer tes peines. Si je pouvais être là pour toi.
Je sais que c'est difficile.
Qu'en toute autre circonstance, j'aurais eu le droit de faire la gueule.
Mais que là, je peux pas.
Je peux pas, parce que je tiens à toi.
Parce que ça me concerne.
Parce que ça m'arrache la poitrine de réprimer mes élans, comme si je savais déjà où était ma place, comme si je connaissais tous les gestes, tous les silences qui te feraient du bien et mettraient ton esprit au bon endroit. J'aimerais être là pour toi. Pour quand tu peux pas tout supporter tout seul. Pour quand tu te sens à deux doigts, sur la ligne en équilibre. J'aimerais être là pour te tendre la main et que tu t'appuies un peu quand tu te sens flancher à l'écart du monde.

Mais en fait t'as besoin de personne.

T'es depuis longtemps anesthésié de la vie qu'il te reste.

mardi 22 octobre 2013

Au quatrième top il sera....

Un appel de lui à quatre heures du matin.
Pour voir si sa nouvelle oreillette de portable fonctionnait.

WTF?

Je croyais qu'il avait compris les limites.

Mais il me réveille à quatre heures du matin sans raison, sans envie particulière, alors que mon cœur fait boum quand son prénom s'affiche sur mon écran de téléphone et qu'à chaque fois, même au saut du lit le cerveau en veilleuse je me dis : "ça y est, il s'en est rendu compte!". Qu'il m'aime. Qu'il veut faire un bout d'existence avec moi. Au plus profond.

Mais ce sont toujours les mêmes rengaines qui reviennent. Il m'aime. Il ne sait pas. Il ne sait pas aimer. Nous n'avons pas les mêmes modes de vie. Mais peut-être après. Sans attendre, sans espérer. Le temps aidant.

Bullshit compréhensive.
Mais bullshit quand même.

Que croit-il?
Qu'il a le droit de décider de ne pas s'impliquer dans une relation avec moi malgré les sentiments car il ne se sent pas prêt, mais par contre, qu'il peut m'appeler à quatre heures du matin pour rien, comme tout individu lambda le ferait dans la plus cohérente et banale des connexions sociales?

Bah non. Il faut choisir coco.
CHOISIR.

Je parle aussi pour moi.
Peut-être qu'écrire est comme une prière.
Peut-être que ça aide à fixer les souhaits, les décisions avant qu'elles ne se matérialisent. Peut-être est-ce une part intégrante du processus.

Alors, je souhaiterais....

Si je pouvais adresser une prière, je souhaiterais trouver la force de passer au dessus de tout ça.
Ou non, la force on l'a toujours, puisque inévitablement, on finit par oublier.
Je souhaiterais surtout, surtout, ne pas m'infliger de souffrances inutiles. Ne pas m'éterniser sur des problèmes insolvables. Je souhaiterais pouvoir trouver en moi la réponse véritablement juste, celle qui correspond à ce qui est le mieux pour moi. Même si cela tranche avec mes sentiments d'aujourd'hui, je veux bien passer à autre chose, si je sais tout au fond que c'est ce qui doit être fait dans le cours de l'histoire alors, s'il vous plait.

Permettez-moi de savoir.

lundi 21 octobre 2013

Le coeur en mode sans échec

Qu'est-ce que je l'aime.
Comment faire?
Plus le temps passe, plus je l'aime.

Il a dû le comprendre hier soir. Lorsqu'il m'a un peu taquinée par texto, me faisant croire qu'il avait pris la route pour me rejoindre. Je me suis mise à pleurer de joie, de soulagement. J'avais tellement envie de le revoir, tellement envie qu'il vienne. Je bouillonnais dans tous mes pores, j'attendais ça tous les jours, qu'à un moment donné, il craque et prenne sa voiture, trois heures trente de trajet pour rejoindre mes bras, se glisser sous mes draps partager une étreinte. Que j'en ai pleuré.
Bien sûr, lorsqu'il m'a avoué qu'il m'avait fait marcher, qu'il n'était pas parti mais allongé dans son lit en train de m'écrire, j'en ai pleuré aussi. Mais ça n'avait plus la même teneur.

Je crois qu'il a compris. Aujourd'hui, il ne m'a pas écrit.
Même si finalement, je n'ai pas réussi à lui envoyer le dernier message :
"J'en ai ma claque de tout ça."
Il l'a peut-être entendu intrinsèquement. Intuitivement.

Quand je suis amoureuse de la sorte, mon cœur est en mode sans échec. Il n'y a pas de possibilité de laisser tomber, de ne plus croire en son sentiment, de croire cela terminé ou bien vain, inutile. Cette espèce d'espoir plus vaste que l'univers me dépasse littéralement sans en trouver la logique ni même les ressources. Je suis quand même un minimum cohérente, cartésienne. Alors, comment puis-je continuer à espérer de la sorte et me pousser à attendre le retournement de situation sur des mois, des années, alors que plus rien ne vient, alors qu'il n'y a aucune preuve, aucun signe qui justifieraient une telle démarche? C'est incompréhensible pour mon pauvre cerveau.

Mais c'est comme ça. Je les observe en plein cours d'existence. Les récurrences. Les réflexes.
Je me rappelle cette passion consumante envers cet autre sorcier qui enlevait le feu, encore une rencontre karmique. Comme je l'ai attendu. Comme j'ai persévéré, malgré les coups dans l'ego, dans le corps, dans le coeur, dans l'âme, malgré l'irrespect, l'inécoute, l'ignorance, malgré les traumatismes engendrés qui perdurent encore aujourd'hui, comme j'ai cru que tout était possible par la force de mes convictions et la volonté d'évoluer vers une histoire meilleure. J'étais indécrochable. Indécrottable. D'une patience sans borne. Et complètement épuisée, mais je ne regardais plus.
Comme cela a été libérateur qu'il trouve quelqu'un d'autre.
Qu'il ne laisse plus de place à l'espoir. Et qu'il me dise clairement : non.

Et pas "si", "mais", "je sais pas", "peut-être".

J'ai pu souffler et me diriger vers un ailleurs. Me détacher de mon bug sentimental qui ne m'offrait aucune sortie.

Enfin, cela est différent.
Même si c'est pareil.

Être confrontée à la même sensation intérieure.
Au même choix.
Comment faire?
Ce n'est pas qu'on ne peut pas. C'est qu'on n'en a pas réellement envie.
Lâcher prise.
Lâcher l'affaire.

Tiens, ça me fait penser à un de ces textes que je lui ai envoyé dernièrement.
Mais ce sera pour une prochaine fois.

samedi 19 octobre 2013

Let's stay together itsumo

How deep is your love?

Je n'avais pleuré que le soir même et le lendemain matin.
Mais quand mes yeux se bousculent sur ce texte, les larmes s'abattent sur mes joues. Dans l'instantané.
Je l'aime.
Je l'aime comme au premier jour.
Rien n'a changé.
Je ressens toujours aussi fort, animée par...je ne sais quoi, de pertinent, d'indestructible, d'optimiste espoir inébranlable. Même lorsqu'on lui dit que c'est terminé. Il n'y croit pas. Parce qu'il sait mieux que quiconque, à quel point l'amour vaincra à la fin.

Il se croit dans un film.

Aujourd'hui mes doigts se délient sur les touches noires et blanches, reprendre un vieil air japonais de mon adolescence. Et lorsque je jette un regard sur sa traduction, je me dis qu'il me traduit à la perfection. Je me dis qu'il n'y a pas de hasard.

How deep is your love?

On ne cesse de se poser la question.

Il y a quelque chose qui m'échappe.
C'est ce manque de doutes en moi quant à la fiabilité de mon cœur et de ce qu'il perçoit, de ce pour qui il bat et pourquoi il bat. Il fait ça tout le temps, quand il est amoureux. Je veux dire, de ne pas lâcher l'affaire. D'y croire obstinément.

Je ne sais pas quoi faire de cet amour débordant qui vient de perdre domicile.
Je lui ai annoncé la nouvelle pourtant, mais il persiste à ne pas vouloir entendre.


For Fruits Basket by Ritsuko Okazaki on Grooveshark


J'ai été tellement touchée, tu étais en train de rire
Avec un sourire tellement chaleureux.
Le printemps était encore loin. Dans la terre froide,
J'attendais que les graines germent.

Par exemple, même si aujourd'hui nous souffrons,
Même si les blessures d'hier sont encore présentes,
Je veux croire que je peux libérer mon cœur.
Je ne peux pas me réincarner,
Mais je peux continuer et changer.
Restons ensemble à jamais.

Ne souris qu'à moi, et caresse-moi avec tes doigts.
Ce simple désir est toujours présent.
Je veux que les choses soient simples. Pour ne plus avoir de regrets,
Quittons ensemble cet océan de lamentations.

Par exemple, même si aujourd'hui nous souffrons,
Un jour, cela deviendra un souvenir chaleureux
Si tu gardes tout ceci au fond de ton cœur.

Je comprends le sens de notre existence ici,
C'est pour connaître la joie de vivre.
Restons ensemble à jamais.


(traduction récupérée sur AnimeKaillou)

mardi 8 octobre 2013

J'ai décidé d'écrire

J'ai décidé d'écrire.
D'écrire tout mon amour, sous toutes les coutures. De l'épuiser par les mots, tirer sur la corde sensible jusqu'à ce qu'elle lâche.
Au fond, peut-être que ce qui est difficile, c'est cette impression pesante de ne pas pu avoir tout exprimé à quelqu'un. De ne pas lui avoir tout dit. Tout décrit de notre sentiment, tout disséqué de notre émoi à son égard. Qu'il parte sans savoir, ce gros que l'on a sur le cœur.

Alors j'ai décidé d'écrire.
De ne pas cacher ce que je ressens.
D'assumer que je l'aime.
De le lui déclamer.

Dans toutes ces déclarations, lui signifier à quel point.
Il compte pour moi.
Je le fais avant tout pour mon bien.
Pour ne rien avoir à regretter.
Pour qu'il puisse s'en aller sans que je pende à ses bras.
Je déballe le sac à émoi.
Il se fera bien moins lourd une fois vidé.
Une fois le bric-à-brac sorti, lui, il prendra ce qu'il veut, il choisira ce qu'il a envie de retenir, de garder avec lui.
Moi, j'aurai fait ma part du travail.

samedi 5 octobre 2013

Je ne l'ai jamais autant aimé que depuis qu'il n'est plus là

Je ne sais que dire, et ma gorge se noue d'avance.
Alors finalement, c'est encore de mon ressors. De ma panoplie d'émotions.
Les chagrins d'amour.

Qui l'aurait cru. Moi qui me pinçais un peu le cœur pour le sensibiliser aux bonnes personnes. Pour lui apprendre patiemment à s'orienter dans la jungle des communs. Moi qui pensais qu'il était un peu long à la détente mais qu'à force, il finirait bien un jour par s'ouvrir. Qui l'aurait cru. Que j'obtienne gain de cause aujourd'hui, après tant d'années d'attente et de ratés. Et pour qui, pour quoi?
Un chagrin d'amour?

Pitié.

A quoi bon s'ouvrir si c'est sur la déprime, la perte et la peur.
A quoi bon s'ouvrir si c'est déjà fini.
A quoi bon se rendre compte qu'on aime éperdument quelqu'un qui n'est plus là. Et que les larmes qui tiennent dans nos bras, on est capable de les verser. A quoi bon savoir que c'est lui. Si dès la suite de l'idée, on tombe sur du néant, des doutes, des angoisses. Franchement.
A quoi bon l'aimer maintenant.

A quoi bon respirer.

Mon portable est tombé à plat hier avec l'averse.
Je suis complètement déconnectée. Et une envie infinie de crier ma peine à quelqu'un.
Sentiment de solitude.
Je redoute de sortir, de fouler les pavés, comme s'ils lui appartenaient tous. Comme si tout me ramenait à lui, que toutes les routes menaient à mon amour. Comme si chaque parcelle de vie était sur le point de m'exploser à la gueule et déclencher les torrents de larmes que je peine à contraindre. Je redoute le ciel, le soleil, les bruits, je redoute le beau en effet miroir de tous ces moments que je souhaiterais vivre en sa présence. C'est insupportable. Moi qui pensais en avoir fini avec ce genre de souffrances inutiles. Devoir les réintégrer dans mon existence encore et encore, c'est insupportable. Aimer de la sorte, c'est insupportable. Pourquoi ne peut-on pas être ensemble?

C'est si simple, pourtant.

Des larmes sponsorisées Lacoste

Sous la pluie battante, j'ai fait mousser mes bottes.
Revoir la frimousse de mon idole de chanteur, un an et des poussières.
Ce soir toutes les musiques ont l'air accélérées.

Toutes les musiques ont l'air accélérées et ta tronche est posée sur le cou de mon chanteur préféré. A la place du bellâtre, j'ai ton visage, tes traits, anguleux mais discrets et bien taillés, j'ai ta barbe fine, ton regard noisette et ta bouche que la lumière souligne, à la place d'une idole de jeunesse, j'ai un amour manqué, planqué dans un coin de montagne. Et quand l'artiste articule les mots, j'ai l'impression que tu me parles, que tu fais des pitreries, comme à ton habitude, que tu me souries, que tu me grimaces, juste pour me faire rire. J'ai l'impression que t'es tout le temps là. Jusque dans mes vieux fantasmes de groupie. Tu fais chier.
Tu romps tous mes charmes.

Sous les pluies diluviennes, j'ai le cœur sensible aux changements de température.
Sous les pluies diluviennes, j'ai les yeux humides.

Alors, en toute hâte, je retourne faire mousser mes bottes dans les flaques. Trempée jusqu'aux os, je me perds dans la ville. Je me perds. Puisque tu n'es pas là.

Tu la connais l'histoire de celui qui comprend qu'il ne peut vivre sans que depuis qu'il ne l'a plus?
Elle est ridicule, n'est-ce pas?

Elle est ridicule...