mardi 27 janvier 2015

Rêveries humides

J'ai un train de vie aberrant.
J'ai perdu mes matins quelque part dans mes amoncellements de rêves, je ne sais même plus creuser, tendre vers une parcelle de commun, de communauté socialement réglée sur une certaine horloge, un soleil, peut-être.

Pas grave, les projets se bousculent.

S'oser à créer du loisir. De l'inutile.
Oser se faire plaisir dans des histoires folles qui s'inventent du bout des doigts, et se complètent par des associations fortuites. Fortuites, tu parles.
Ma team à moi.
Au service de mon imaginaire.

Dans la musique, je suis souvent seule.
L'inspiration, isolée d'une vie alerte.

Aujourd'hui, j'ai cette possibilité là de m'assembler avec d'autres, qui ne m'avait jusque là pas été donnée. Et c'est tout neuf, lavé avec Mirlaine, en machine! Je ne sais pas faire, ingénue, il y a tout à commencer, dans le but d'aboutir. D'un point A à un point B. Toutes mes références, mes paresses et errances sur l'ordi, mes moments de rêveries finiront-ils par servir?

Si j'ai ce temps de divaguer libre et sans remord...
Les fantasmes, de me bercer...
...c'est que le fil qui nous lie se détend, surement.

Tu ne me laisses pas vraiment l'occasion de t'aimer.
Peut-être qu'au fond, au fond de toi, tu ne te sens pas aimable.
Peut-être que c'est ça.

Et ce n'est pas tant que j'aie besoin d'aimer plus que toi.
C'est juste que j'y pense.

L'imagination fertile de tous ces plans à créer m'amènent à procréer.
Dans mes films.
Mes yeux se logent au creux de bras baladeurs.
Pendue, à des voix suaves, des façons d'exprimer, des regards, pénétrants.
Je songe à me faire pénétrer.

C'est parce que toi, tu n'es pas là.
Tu n'es pas là, dans le désir.
Ça me plait.

Mais j'ai pas l'habitude.


Soixante by Catherine Major on Grooveshark

jeudi 1 janvier 2015

Et comment allons-nous?

C'est décidé, l'année 2015 sera une année "ça va".

Sans chichi, ni plainte inutile.

Ça va, et avec le sourire.
Malgré la solitude intérieure. Les larmes versées au fond d'un trou de chiottes.
Ça va, parce que personne n'est obligé de savoir.
Parce que je ne suis pas obligée de transmettre.
Parce que perpétuer la morosité, les questionnements pessimistes bien qu'intimes, bien qu'étant une part de moi et de mes faiblesses, je ne sais pas ce que cela construit avec les autres. Je ne sais pas ce que cela engendre sur moi-même, ne serait-ce qu'une rengaine insidieuse.

Alors devant n'importe qui, quel qu'il soit.
Ça va.

Face à face dans la glace.
Ça ira.

Demain, peut-être.
Puisque c'est un autre jour.