jeudi 26 mai 2016

Chanter

Dépoussiérer les tables et les chaises.
Retrouver le ciel couchant de ma terrasse.
Ca y est, je suis presque en été.
Satisfaction intérieure.

Cela me manquait beaucoup. Fixer la course des nuages, tout en restant dans son territoire, chez soi, en hauteur.
J'en rêve souvent la nuit.
M'établir sur les toits, et parcourir les frontières, briques par briques.

Je me sens bien.
Je me sens déjà ailleurs.
Dans cet ailleurs que j'affectionne.
Une terre étrangère et accueillante.

Dans cinq jours, je pars pour l'Amérique.
Jouer mes françaises de chansons.

Et ce soir je reviens de Lyon.
Des portes ce sont ouvertes. Laissant entrer les réussites.

Il y a des moments où tout fonctionne en même temps, à la même vitesse.
Où les succès s'enchaînent par effet boule de neige.

Je veux profiter de cet instant pour me sentir heureuse d'être à ma place.
Emmagasiner la reconnaissance, pour en garder un peu les jours où il fait moins beau.
Où c'est plus dur. Où on perd courage.
Où on travaille, aveugle, sans jamais voir murir le fruit de notre labeur.

Ca y est.
Après bientôt dix ans d'efforts.
Des bourgeons éclosent.

Aujourd'hui, on m'a dit que mon professionnalisme avait fait la différence.

Et qui sait, un jour j'avouerai peut-être la tête haute que c'est mon vrai métier.