samedi 5 octobre 2013

Des larmes sponsorisées Lacoste

Sous la pluie battante, j'ai fait mousser mes bottes.
Revoir la frimousse de mon idole de chanteur, un an et des poussières.
Ce soir toutes les musiques ont l'air accélérées.

Toutes les musiques ont l'air accélérées et ta tronche est posée sur le cou de mon chanteur préféré. A la place du bellâtre, j'ai ton visage, tes traits, anguleux mais discrets et bien taillés, j'ai ta barbe fine, ton regard noisette et ta bouche que la lumière souligne, à la place d'une idole de jeunesse, j'ai un amour manqué, planqué dans un coin de montagne. Et quand l'artiste articule les mots, j'ai l'impression que tu me parles, que tu fais des pitreries, comme à ton habitude, que tu me souries, que tu me grimaces, juste pour me faire rire. J'ai l'impression que t'es tout le temps là. Jusque dans mes vieux fantasmes de groupie. Tu fais chier.
Tu romps tous mes charmes.

Sous les pluies diluviennes, j'ai le cœur sensible aux changements de température.
Sous les pluies diluviennes, j'ai les yeux humides.

Alors, en toute hâte, je retourne faire mousser mes bottes dans les flaques. Trempée jusqu'aux os, je me perds dans la ville. Je me perds. Puisque tu n'es pas là.

Tu la connais l'histoire de celui qui comprend qu'il ne peut vivre sans que depuis qu'il ne l'a plus?
Elle est ridicule, n'est-ce pas?

Elle est ridicule...

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Du temps à tuer?