mercredi 1 juillet 2015

A une mer d'écart

C'est quand tu es là bas que ton coeur se libère. L'esprit de contradiction, tout ça.
Tu sais, je suis ton alliée. Je suis ton alliée autant que tu es le mien. Je l'ai compris hier soir, je n'ai pas besoin d'entendre tes versions des faits pour les deviner, je les connais, parce que je te connais toi, parce que je te fais confiance, et que j'ai conscience de tes faiblesses. J'ai aussi réalisé ta réelle bienveillance à mon égard, ton envie de me faire du bien, parce que tu m'aimes.
Tu ne m'aimes probablement pas de la manière qui m'arrangerait, mais cet amour, quel qu'il soit, n'est pas feint. Ni accommodant.

Quand tu m'as glissé à l'oreille dans une grande étreinte "tu sais, je t'aime" les yeux mouillés par nos larmes mutuelles, je ne l'ai pas interprété  comme un "je suis amoureux de toi". Je sais à quel point je ne dois pas me faire de films, parce que tes mises en garde ne se sont pas immiscées dans l'oreille d'un sourd. Parce que moi aussi je me réserve, je suis prudente et je me protège.

Mais hier, après une heure et demi de rédactions téléphoniques d'expatriés, où l'on s'avoue nos bienveillances, où l'on se donne notre courage, nos encouragements, que l'on s'écrit à commencer par moi :

- Franchement, j'aimerais te donner mes yeux l'espace d'une seconde. Tu pourrais ainsi voir que tu mérites ton respect.
- T'es vraiment chouette avec moi tu sais.
- Je suis chouette tout court!
- C'est pas faux...
Tu m'as fait bander à force de me toucher!
C'est bizarre.
- Ça s'appelle les sentiments...

Tu ne réponds pas à ma dernière phrase. Tu l'ignores et prétextes devoir aller te coucher.
Peut-être que tu gamberges. Où que tu ne souhaites pas y penser.
Envisager qu'un jour ça changera.
Toi et moi.

Qu'un jour comme un autre, l'idée s'effondre sur toi...
...tu es déjà amoureux.

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