jeudi 15 novembre 2012

Allez viens, on arrête d'être cons

Depuis que nos peaux se sont frôlées pour de bon, je rêve de lui toutes les nuits. Les matins je cogite. Quelques heures, j'émerge de ces aventures lumineuses.
Je ne sais pas trop comment me positionner dans cette affaire.
Si je dois laisser tomber, ne plus perdre de temps à ça.
Si je dois persévérer, comme un investissement sur l'avenir.
Et qu'un jour, mes efforts me profitent.

J'ai eu envie plusieurs fois, vraiment, de passer mon tour. D'abandonner mon espoir sur une aire d'autoroute. Ça fait bientôt trois ans maintenant et je m'étais dit que l'émoi finirait par s'essouffler comme une fatalité.

Parce qu'il peut bien être celui que je brûle de connaître.
Il en reste mon chanteur préféré.
J'aurai beau l'effacer, l'oublier, le mettre dans un coin, il ne disparaîtra pas. Il s'immiscera entre mes tympans, se fredonnera en ma mémoire. Il sortira tous les deux ans un nouveau disque et c'est si con de se priver d'une telle musique pour un seul homme. Bon, en l’occurrence, celui qui la façonne.

Que faire?
Je m'en vais peut-être pour une année dans un pays dont il est étranger.
Imaginer ne pas lui parler un temps si prolongé m'achève un peu.
J'aurai toujours ses chansons accrochées à mes oreilles alors, ce n'est pas comme si nous allions très loin l'un de l'autre.
Mais si, quand même.

Comment lui dire?
Je voudrais saisir cette dernière chance. Cesser de faire l'enfant et défoncer ses murs. Allez viens, on arrête d'être cons. On laisse la timidité de côté et on se dit vraiment ce qu'on a à se dire, depuis tout ce temps. On range nos statuts respectifs et on se jette sans filet, sans entrave à l'expression. On s'ouvre, juste. Parce que c'est forcément par là que tout commence.

Alors, pourquoi n'y sommes-nous pas encore?

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