vendredi 30 novembre 2012

Egarer les cartons à remplir

Ça y est. J'ai oublié la fougue de ses gestes.
Les creux de son visage qui s'enfonce en ma chair.
Quatre jours pour faire d'une palpitation vive un moment incertain.

Il en faut peu.
J'ai même perdu cette envie mystérieuse qui m'aurait fait dire oui pour une balade à n'importe quelle heure de la nuit. Qui m'aurait fait flancher pour un bout de lèvre, un bout de joue, un bout de nez, à croquer dans la pomme.

A la place, j'écris dans mes toilettes pour encore une semaine et adieu cette vie nouvelle qui m'aurait bousculé l'esprit.
Je ne pars pas en Australie.
Parce qu'il n'y aura sûrement plus personne pour m'y accueillir.
Parce que c'est fini la vie de couple et qu'on est tous soulagés.
Que j'étais tellement bien seule que c'en était pesant pour les autres.

Mais.
Je ne veux pas rentrer chez moi dans la France d'en bas.
D'en bas du sud.
Je préfère le sud d'à côté.
Celui que je n'ai plus envie de quitter.
Habiter seule.
Habiter seule?
Sans travail autre que la musique potentiellement?
Sans ancrage.
Sans lui.
Mon garçon des étoiles.
Il est déjà parti.
La tête ailleurs.

Il pensait probablement qu'il n'aurait jamais à décider pour nous deux.
Pourtant, c'est à lui que je laisserai le mot de la fin.

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