jeudi 25 septembre 2014

Changer de gare

23/09/2014, 15h00
On pourra dire ce qu'on veut, l'Italie c'est quand même quelque chose.
Premier jour d'automne, je suis dans un train. Les sommets défilent, c'est un chemin qui m'est étranger.
Je m'y rends toujours dans ces eaux là. Je crois que c'est parce qu'il me faut bien tout l'été pour me décider.
Pour me résoudre à partir seule.
J'ai 150€ en poche.
Une de mes activités préférées? Déambuler. Anonyme dans la ville.
A la recherche d'un son, d'une odeur, d'une couleur. D'un fragment de chez soi dans le cœur.
Je ne peux pas lutter contre l'appel romain.
Hâte de m'y perdre. Et de me retrouver. Me ressourcer dans la surprise de l'instant.
Ça faisait au moins trois ans.
Et tous les ans, je rêvais de repartir. Plus forcément pour un ailleurs. Mais pour là-bas.
Stazione Bardonecchia.
Et la suivante?
16h35
 Milano. Panini Durini.
Je me sens amoureuse.
Mais d'un peu tout le monde à la fois.
Les italiens sont choupinets. Craquounous.
Et déjà se prendre en pleine poire de larges sourires ravageurs.
Sentiment de liberté conquise, là, à nos pieds.
Marcher.
Des heures, d'une foulée lointaine.
Se laisser faire. Les feux rouges virer au vert.
Les piétons ont les mêmes feux de circulation que les véhicules à moteur, et les cyclistes traversent au passage clouté. Au début c'est assez déroutant, à ne plus savoir où regarder, où se placer dans le trafic.
Je me sens bêta, le genre de gentille fille à qui il faut lentement lui expliquer comment ça fonctionne, la vie.
C'est plutôt inédit.
Ou disons ancien, au point de ne pas récupérer en sa mémoire de frais souvenirs.
Milano. Enchantée de te retrouver.

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