mercredi 3 septembre 2014

Ce n'est pas le soleil, c'est l'été qui décline

Les pioupious ont réinvesti la terrasse, et le mobile à leur effigie fait de jolies ombres chinoises sur mon mur. C'est plutôt agréable, ce ciel bleu de fin de journée, ces façades orangées, ces contre-jour chauds et teintés de romantisme. Je me sens bien. Demain je vois le bel argentin.

Et si on rigolait comme de bons vieux amis?

Mon petit coup de colère est derrière moi. Je l'avais un peu en travers de la gorge après son appel téléphonique. Son silence d'un mois, en pleines vacances et l'infini des possibles, je l'ai trouvé égoïste. Alors au début, quand il m'a recontactée la queue entre les jambes et les mots qui lui manquaient, ça m'a fait marrer. Avec le recul et la réflexion, j'ai trouvé ça vachement moins marrant, et plus tant attendrissant.

Qu'on se le dise, les vacances, j'ai dû en profiter autant que lui.
Même si ce n'était pas planifié.
Même si je voulais pas, tomber sur quelqu'un d'extra, avant d'avoir vidangé le cerveau et recyclé le cœur des déchets du passé. Mais bon. Si tout se passait comme prévu, ça se saurait.

Ce n'est pas le soleil, c'est l'été qui décline.

J'irai seule à Milan, je crois.
Tiens, je viens d'apercevoir une paire de seins frais de jeune ingénue des années 30, saut dans le temps. Et combien de gens qui doivent me reluquer nue à travers ma fenêtre. Va savoir.

Je ne suis plus en colère contre lui, mais je ne me retiendrai pas de lui en tenir deux mots. De lui dire que ce n'était pas anodin, que ça a eu de l'impact, son petit cinéma. Que je repartirai pas pour le même schéma. Hors de question. Je suis peut-être sentimentalement téméraire, mais pas masochiste pour autant. Et qu'après m'avoir fait souffrir, légitimement, il faut savoir regagner ma confiance. Plus par des gestes, des fulgurances époustouflantes d'expression, d'honnêteté, d'envie, mais par la preuve la plus tangible. La durée. La persévérance.

On n'en est pas là. Et pendant ce temps, les histoires s'empilent.
Même si à tous les coups il n'a pas d'idées derrière la tête en particulier, je ne peux pas m'empêcher de l'envisager. Faire le trajet en mon crâne de toutes ces choses dont je dois me protéger. Ne pas débarquer naïve, et me faire chopper au vol d'un moment d'absence. Je n'ai plus contact avec mes sentiments d'avant, et qui sait s'ils ne vont pas se mettre à me remuer les tripes, réveillés par la flamme d'un regard ardent. La brèche d'une faille un peu trop saillante qui appellerait mon petit cœur sensible...

En attendant, ça sent la pizza.

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