mardi 18 décembre 2012

Vladimir ou Stanislas

Et ce matin à ma fenêtre est venu montrer patte blanche ce chat noir et borgne comme un cheveu sur la soupe à point nommé après ton départ sur l'autre hémisphère.

Je me plaignais qu'il n'y aurait personne pour me consoler.

Mais il m'a bien fait oublier l'espace de deux heures que c'est toi que j'attends.
Bon d'accord c'est parce que j'étais occupée à vérifier qu'il ne casse pas tout dans la maison et mette le souk dans mes cartons, quelle idée de le faire rentrer sérieux, je ne sais même pas son petit nom.
J'ai envie de l'appeler comme toi.
Parce que c'est un résidu de ton esprit qui guette à ma fenêtre, vérifier que je ne prenne pas froid, que je ne pleure pas trop, que le temps passe sur moi sans trop d'intempéries.

Alors j'ai pris la boule de poils entre mes doigts et l'ai laissée dehors, non sans un petit remord.
Parce que tu n'as plus à t'inquiéter désormais.
Que je dois balayer à ma porte, soulever la poussière de tous ces espoirs réduits en cendres depuis que tu es parti sans moi.

Je vais le faire, promis.
Ne te retourne pas.

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Du temps à tuer?