dimanche 16 décembre 2012

L'un part, l'autre reste

Lorsque j'ai ouvert le petit encart numéroté 16 et avalé le sapin de Noël chocolat au lait Bonhomme que m'a légué mon garçon des étoiles en cuisinant le quart de butternut qu'il me reste j'ai pensé, qu'il est triste de faire à manger pour une personne. Puis, comme c'était son dernier jour en France, lors de notre coup de fil de midi je me suis effondrée. Je n'arrive toujours pas à assimiler que nous ne sommes désormais plus ensemble. Juste, parce qu'il lui fallait partir. Juste ça.

"Ne t'en vas pas."
Je n'ai pas pu m'empêcher de le lui sortir.
Même si ça n'a aucune légitimité.
Même si c'est indépendant de notre personne.
Ne t'en vas pas.

Je ne comprends pas les faits. Ni même les conséquences. L'entièreté me dépasse comme son avion qui survolera mon crâne d'ici quelques heures. Comment en est-on arrivé là?
C'est plus fort que toi, hein.
Et je n'ai aucun son à émettre.
A part un "c'est dommage" habituel.

Alors c'est dommage.

Devoir tirer un trait, c'est dommage. Oublier les sentiments tout frais pourtant, c'est dommage. Se consoler dans les bras d'un autre ou rien qu'entre ses draps, c'est dommage. L'idée seule de céder ta place. Faire rentrer les candidats. Passer vite à autre chose pour ne pas gangréner ton image, c'est tellement dommage.

Mais c'est comme ça.

T'inquiète, j'ai saisi la généralité.

Si je me pose un instant, je finirai bien par ne plus pleurer sur ce destin qui ne m'appartient pas.
Regarder à travers les fenêtres de mon nouvel appartement.
Y voir toutes ces lumières haut perchées dans la nuit.
Chacune comme des parcelles d'espoir qui brillent, m'apporter cette chaleur qu'aucun individu aujourd'hui n'est en mesure de me donner. Je voudrais que l'on me serre bien fort, construire un gouffre à mes larmes.
Mais je me contenterai de ça.

Demain, tu ne seras réellement plus là.
Et notre histoire se signera de sa plus belle mort.
Enfin, sa seule.

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