samedi 22 décembre 2012

Se libérer des projections sentimentales

Un mini paradis de journée.
J'ai enfin une véritable lumière dans mon appartement.
Je peux cuisiner, je peux manger en remerciant les aliments, me délecter de bonheurs simples, du toit qui m'abrite et laisse s'entasser la chaleur, je peux m'endormir en fixant les étoiles et le matin très tôt, je peux voir le soleil se lever sur la ville. C'est parfait. C'est la vie rêvée. Je bois des tisanes au pop corn et j'aime être là, pile à ma place. Je ne pensais pas être capable d'éprouver autant de gratitude. Vers les neuf heures le chat est revenu faire un coucou l'espace de deux heures et je crois que c'est une femelle.
J'aime ma vie.
C'est officiel.

Je pensais pas mal à cette idole de chanteur, à l'éventualité de notre entrevue future.
J'y réfléchissais tout en trouvant cela dommage de me contraindre à n'attendre de lui que ce que je projette qu'il puisse me donner. C'est d'une limitation idiote.
Quoi, il n'est pas capable de nouer une relation constructive à mes côtés mais il se sent attiré par ma chair et pas dégouté par ma personnalité? Alors du coup, bah on se dit que ça tombe bien parce qu'on n'est mutuellement pas prêt à s'engager mais que tant mieux parce que de toute façon, c'est pas ça qu'on veut?
Ce n'est pas le moment? Ce n'est pas ce qu'on attend?

Mais qu'est-ce que j'en sais au fond.
Qu'est-ce que je sais de lui.

Je ne fais que l'enfermer dans mon cadre imaginaire, tiraillée par la peur de l'échec et la complaisance de l'amour impossible à concrétiser. Je ne fais que poser des barrières, avant de vivre. Je restreins les champs d'actions, pour ensuite me persuader qu'il faut se contenter de ce qu'on a, en l'occurrence, un espace étroit.
Je ne suis pas obligée.
Épargner mes espoirs de la sorte.

Je peux me libérer des préjugés.
Et peut-être qu'il n'est pas si moyen, et peut-être qu'il souhaite se donner en entier.
Peut-être qu'il est pur.
Et qu'il m'aime, tout simplement.

A m'être persuadée qu'un tel homme ne pourrait jamais envisager une fille comme moi, j'ai dégommé une à une chacune de mes chances, ai réduit à néant le moindre de ses élans. Parce qu'en mon esprit, même là, en face de moi, ça ne pouvait exister réellement. Il était inconcevable qu'il m'apprécie.

Je vais déjà commencer par arrêter de croire qu'il ne peut me désirer autrement que de la manière la plus basse qu'il soit. Et laisser faire les cœurs.

Laisser faire.

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