vendredi 1 août 2014

J'suis toute nue sous mon pull, etc.

Dernière ligne droite avant le départ.
Une semaine dans la forêt, où il m'est donné de faire un travail spirituel dans le service aux autres.
Dernière ligne droite sur ma terrasse alors que la nuit tombe doucement.
Je me sens confiante.

J'ai du mal à penser que tout ça soit un hasard, que mon histoire se termine juste avant ce départ là.
Et comme ce voyage, prévu des mois à l'avance, ne peut être qu'une initiative positive, je conclus que ce qui le précède et ce qui en découle également. Si tout ça, ce n'est que du positif... Je n'ai plus qu'à me réjouir!

Depuis quelques temps, je cicatrice vite.

Je vois les choses autrement, aussi.
Elles ne sont plus autant ces coups de poignard assénés dans le ventre, alors que mes bras étaient grands ouverts, prêts à accueillir.
Je comprends l'amour à travers les épreuves.
La bienveillance de la vie qui, de concert avec mon moi profond, souhaite m'aider à grandir.

Et quand c'est un peu difficile, je m'arrête.
Un instant, je bois un thé, m'accorde une douceur.

Sous ma petite robe, pour aller à la boulangerie, j'étais toute nue.
J'étais toute nue face à l'autre, et je n'avais pas peur.
Sans filet.
Sans protection.

Sans menace ni danger.

C'est peut-être ça au fond.
Pourquoi avoir si peur de se découvrir?

Dans tous les sens du terme, bien évidemment.

Je voulais aussi remercier les personnes qui passaient par là.
Vous avez des mots qui ressemblent à de l'amitié.
On ne se connait pas. Le réconfort, la bienveillance gratuite, comme ça, je ne sais pas ce que ça vaut.
Mais je le sens.

Ce sont mes petits trésors à moi.

3 commentaires:

  1. Je dois dire que ta réaction en mode "j'suis toute nnue..." me fait sourire, parce que je la trouve chouette :-) Dans le sens où tu sembles faire le pari de l'ouverture plutôt que du repli sur toi...Envie de dire...Well done :-)

    Le hasard...Je t'en parlerais tiens...Du hasard..Sgrompf...On a des réactions assez étranges à son sujet finalement. Parce que si nous avons continuellement la preuve qu'il n'existe pas, ce hasard, nous continuons tout de même à le chercher...

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    1. Quand il y a rupture, il y a souvent remise en question. Mais il y a aussi rupture des frontières de l'être. A redéfinir. Ce qui, pour ma part, peut donner des opportunités d'excentrisme, de dépassement de soi. Faire des choses qu'on ne faisait plus, ou qu'on ne se croyait pas capable de faire. Pour se prouver, peut-être. Une forme de réconfort aussi. Un message qui dit, "Tu vois, tu pensais pas pouvoir et tu as pu. Alors la rupture, tu penses pas pouvoir, mais c'est pareil. Au fond tu peux."
      Que ce soit l'ouverture ou le repli, ce sont pour moi deux chemins que je choisis en fonction de mon ressenti du moment. Si jamais j'ai besoin de trouver le réconfort en les autres, je vais me replier, parce que "tu n'as pas besoin de trouver l'amour en les autres, tu peux te donner le réconfort dont tu as besoin toi-même". Et si jamais c'est la tendance à broyer du noir et ressasser les malheurs dans mon coin qui prédomine, je vais sortir, faire des choses avec les autres parce que "ce n'est la faute de personne, les autres peuvent aussi t'apporter paix, joie, enthousiasme, pas besoin de te couper d'eux ni d'être déçue par eux". Etc, etc. C'est l'esprit de contradiction mené à bon escient, en quelque sorte!

      Le hasard, j'y crois pas. Même si j'aime ce mot. Je crois aux signes. Surtout lorsqu'ils se répètent. Tu m'as déjà signifié que j'y croyais un peu trop, d'ailleurs, pour des concordances qui n'ont pas de sens. Mais pour moi le hasard n'existe pas et tout a un sens. Après, c'est une histoire de sens qu'on lui donne. Et je veux bien admettre que j'ai encore du travail à faire dans l'étude de la langue des signes... :-)

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    2. Je n'ai jamais cru au hasard également. Je suis un être de lien, avec les gens oui, mais aussi avec ces liens qui se tissent dans le décor, qui font les (in)cohérences, qui laissent émerger ces synchronicités. Je ne dirai pas que l'absence de hasard est mon "terrain de jeu", mais plutôt mon monde concret, qui fait par principe du coup que ma réalité est ce qu'elle est, légèrement décalée, mais ce décalage permet de voir beaucoup de choses aussi dans le même temps. Puis il y bien d'autres choses aussi...mais bref...
      Je trouve surtout que tu es quand même pétrie d'un certain bon sens, d'une intelligence, mais pas n'importe laquelle, surtout celle du coeur qui te permet de viser juste quand tu dois viser juste et à côté de la plaque quand cela peut t'être utile pour avancer.
      Que dire donc si ce n'est...Garde-le cet esprit de contradiction, c'est lui qui permet de franchir les lignes et les frontières, et d'être libre.

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Du temps à tuer?