mardi 16 mai 2017

Here's to the fools who dream

Un 4 mai 2017 à 16h20.
Je suis dans l'avion pour New York.
Dans la navette qui me conduisait à l'aéroport, LalaLand à la radio.
C'est ce qui m'a donné envie de revoir le film sur ce siège 22E.
Les larmes qui reviennent dès les premières notes de musique.

Ces images, les images de ma vie manquée. Celle qui m'appelle dans mes rêves, qui se rappelle à mes songes. Mon miroir déformant, qui me faisait pleurer à gros sanglots dans la salle de cinéma la deuxième moitié du film entamée.

Où est passée ma fantaisie, celle qui me tenait debout toute ma jeunesse, malgré les coups durs, les creux de vagues et les ouragans. Celle qui rendait mes jours plus beaux, plus consistants, plus vivants.

Quel est le rêve?

Celui à suivre.

Les salles à moitié vides, on les connait trop bien. Bientôt 10 années à trimer sans gagner d'argent pour si peu d'avancée, je me reconnais, tellement. La somme d'investissement, pour ne plus parvenir à rêver quoi que ce soit. Ce quotidien là dénué de sens et de création.
J'avais pleuré. Qu'est-ce que j'avais pleuré devant LalaLand.

Maybe I'm not good enough.

Je ne m'étais jamais posée la question.
Parce qu'elle n'avait pas de sens.
Parce que j'étais sur autre chose, sur la mise en oeuvre de mon monde, sur l'alchimie des couleurs de toutes les formes d'expression.

And that's why they need us.
Here's to the fools who dream.

Qu'est-ce que j'ai pleuré pendant cette chanson. Si lourdement, que je n'ai pas pu regarder la fin de cette histoire, les yeux noyés par les larmes et la grosse claque existentielle dans la gueule.

Non, c'est dans cet avion en partance pour New York que je pourrai enfin savoir le fin mot de l'histoire.
Et vivre la mienne.

Quelques jours, seulement quelques jours de folie solitaire. Rencontrer des inconnus, parler une autre langue, arpenter les rues d'une ville nouvelle.
Tout ça c'est à moi.

C'est à moi de me le donner.

2 commentaires:

  1. Et il y a toujours quelques personnes qui te suivent ;-) tiens, ça commence à faire un peu de temps :-)

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    1. Haha, je constate ça!
      Je pensais m'être perdue dans l'infinité de la toile...

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Du temps à tuer?