dimanche 30 avril 2017

L'eau noire

Mon idole de chanteur, j'écoute ton nouvel album.
Il me bouleverse, me crève le cœur.

Je me souviens, il y a trois années de cela, tes chansons, cela sonnait comme une douce mascarade.
Dans ce studio parisien qui n'était pas à toi, tu m'en avais joué quelques-unes en avance. Noires, ternes, sans saveur. Je m'étais détachée. Même ton baiser m'avait paru inapproprié. En retard.
Trop en retard.

Elles étaient marrantes, ces confidences au milieu de la nuit, dans cette chambre d'hôtel inattendue.
Toutes ces péripéties qu'on m'avait racontées sur toi. Et ce que je savais.
Faire s'entremêler les réalités.
Te demander tes versions.

Tu riais, de dépit.
Tu étais éberlué, perdu.
Désemparé.

Tout ce que tu m'as raconté. C'est là.
Dans ces chansons sombres, qui prennent soudain une nouvelle ampleur.
De la lumière, quand les années passent et le travail s'agite.
Une autre version de la même histoire.

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