samedi 15 septembre 2012

Une de ces soirées où...

Il est de ces soirées où l'on plaquerait tout pour une vie intense de solitude, à une table où la place n'est donnée qu'au hasard des rencontres. Eh bien voilà. J'ai tout plaqué mon ordi sous le bras et je suis à cette table. Ecrire. Regarder la vie en bas au premier rang du podium et la voir défiler vêtue de tous ses apparats, les uns après les autres.

Je craque. Ca y est. Je crois que je suis venue à bout de l'asociabilité. Envie d'une diversité de profils à piocher pour agrémenter les instants et s'en instruire. Et si ce soir je suis en colère, ce n'est pas de sa faute. C'est juste qu'après une journée difficile il n'était pas là et que mes rêves d'escapade se sont effondrés net parce qu'à part lui, je n'ai personne. Zéro possibilité de partage. Dans cette ville nouvelle qui me remplit d'allégresse, je virevolte au dessus des occasions sans jamais pouvoir m'y fondre.
Je ne veux pas d'amis. Je m'en vais dans trois mois.
Mais jusque là, j'aurais besoin, d'au moins, quelques échanges.

Je redoute toujours de découvrir après coup que mon instinct premier n'était pas d'échanger mais de séduire. Je crains la séduction. Je la rejette. La fuis. Parce qu'en sa présence, je me sens faible et déformée. Sous son emprise.

Je veux être libre.
Libre de ne pas plaire.
Libre de ne pas désirer d'un bel homme qu'il m'appartienne.
Alors.
Pour l'instant.
Je ne veux pas d'amis.

Parce qu'on sait bien. Vous comme moi.

4 commentaires:

  1. Réponses
    1. Ca alors! Réagir sur un si vieil article! (ça me fait un peu plaisir...)
      Tu reprends l'histoire depuis le début?

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  2. Oui. J'aime bien découvrir les personnes à travers plusieurs périodes.
    Il m'arrive de relire mes propres anciennes notes et parfois elles me surprennent.

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    1. Confidences pour confidences, j'avais un ancien blog que j'ai tenu durant huit ans. Huit ans et près de huit cents textes.
      De temps en temps j'y retourne, pioche au hasard.
      D'autres fois, je recherche un passage en particulier.
      C'est fou l'effet que ça me fait. A chaque fois. Parfois je me dis "c'est vraiment toi qui a vécu ça? t'es sure?" parce que ça me paraît si lointain de ce que je suis aujourd'hui, une autre personne. Mais les émotions sont si fortes à la lecture de ces anciennes lignes que je ne peux qu'être persuadées qu'elles m'appartiennent...

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Du temps à tuer?