mercredi 12 septembre 2012

L'insignifiance des heures

Il y a des barreaux à ma fenêtre.
Mais de là où je suis, je marcherais presque sur les tuiles orange rouille des voisins. De là où je suis, je suis libre et je vole au dessus des toits avec mon esprit et c’est comme un rêve. Je rêve souvent que je vis sur les toits. Que je les traverse, et que, de maison en maison, de ville en ville, je voyage. Lorsque je suis fatiguée, je me pose sur l’un d’eux, un confortable, j’en fais une grande terrasse de détente sereine. Une escale. Une ouverture sur l’horizon pas toujours accessible.

Il y a des jours comme ça où il ne se passe rien de grave.
C’est aussi un travail personnel de les écrire.
Accepter que l’on a pas toujours quelque chose à dire de spécial, une palpitation, une réflexion, du suspense. Et faire avec. Ici, je suis à ma fenêtre. Il n’y a nulle part où aller mais mon esprit s’attarde. Il voyage dans une immensité qui ressemble au vide. Qui ressemble.

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Du temps à tuer?