mardi 18 octobre 2022

Soul eyes

C'est incroyable la vidéo. Elle fige le temps en mouvement, un drôle de paradoxe.
En mon esprit, ta colonne vertébrale, si droite, tes épaules, si larges pour un gamin de vingt six ans. Dodeliner comme un métronome sur ton clavier, tes bracelets, si imposants, tes mains si fines marteler violemment les notes. Ta nuque qu'on a envie de mordre et tes cheveux, mon dieu tes cheveux... Je m'en souviens, t'étais habillé comme ça tous les jours, comme un jeune clodo défoncé et ton t-shirt ample qui laissait entrevoir le dessin de tes omoplates, je me rappelle maintenant, pourquoi t'étais si sexy, et pourquoi j'avais autant de mal à respecter mes principes en ta présence.

J'avais tellement envie de faire l'amour à ton intelligence. Et t'agripper les cheveux.

C'est dur, ce que tu me fais. Revenir 15 ans après et me faire croire qu'on peut rattraper l'histoire.
Tu t'es jamais rendu compte de l'effet que tu avais sur moi. T'es en train d'ouvrir une faille temporelle de laquelle tu n'es pas prêt à recevoir le désir. Ce désir d'antan que je revis instantanément lorsque je revois les images de tes vingt ans.

Je ne dirai pas que tu n'as pas changé. Mais tout ça est bien vicieux. Tes gestes ont pris en assurance, tes doigts s'aventurent en confiance sur ma peau, toi qui tremblais tellement de te coller à moi. Toi qui n'as jamais osé faire le pas, tu m'embrasses le cou. Tu prononces les mots. Tu m'avoues "cette fois, je me suis dis que si j'avais envie de toi, je te le dirai'.". Tu n'as pas tourné autour du pot. Tu as remis le sujet sur la table plusieurs fois. Après tout, maintenant, tu es un homme.

Et depuis que j'ai commencé à écrire ce texte, je soupire à chaque phrase. Comme s'il fallait encaisser chaque image rémanente de ton corps, et les sensations folles de la douceur de tes caresses mêlée à la puissance de ton envie de pétrir. C'est un dosage parfait que je n'ai cessé de chercher en les autres et toi t'es là, t'arrives comme le poil dans la soupe de toutes mes bonnes résolutions et tu me redonnes le goût de la sensualité.

De toute façon, t'as toujours eu le don pour me redonner goût aux choses.
Pitié, cette fois-ci, ne t'en vas pas.

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Du temps à tuer?