vendredi 23 novembre 2018

Mon prénom sur un porte-manteau

Pourquoi il fait ça?
Pourquoi est-ce qu'il m'envoie une photo d'un porte manteau d'école primaire avec au dessus d'une veste d'enfant, un dessin de feuillage avec mon prénom écrit?
Quel est le message?
Est-ce qu'il est si peu conscient de l'effet qu'il me fait, malgré toutes mes déclarations et efforts pour me détacher de lui?

Qu'est-ce que tu veux me dire, Wind? Que tu penses à moi? Que tu as vu mon prénom quelque part et qu'il fallait absolument que tu me le signifies en prenant cette photo? C'est un prénom plutôt ordinaire en plus, ce ne sera ni la première ni la dernière fois qu'il passera sous ton regard tu sais…

Il n'y a probablement rien à comprendre, mais moi ça me rend dingue. Ca me rend dingue parce que je t'ai informé que j'essayais d'oublier mes sentiments pour toi, pour le bien de nos futurs projets professionnels et toi tu m'envoies mon prénom. La prochaine fois envoie-moi juste un "hey, j'existe" ou achève-moi directement avec un "miss you". Je comprends pas, sérieux. T'es un mec réglo à ce qui parait, alors laisse-moi tranquille. Ayons la relation pro que tu as choisie et cantonnons-nous à cela. Des rapports cordiaux.

Merde.

Tout est adorable chez toi. Dans mes yeux, là, tu es la mignonnerie incarnée sur Terre. C'est impossible que mon cœur ne batte pas quand tu me signifies de près où de loin que quelque chose ou quelqu'un t'a fait penser à moi. Quand tu m'envoies des vidéos ou des chansons parce que tu veux que je les écoute, parce que tu crois que ça pourrait me plaire. Arrête enfin. Sinon, je ne serai moi-même jamais capable de stopper le processus.

T'imagines, tu m'as même dit "trouve-toi un copain". Que ça irait mieux si j'avais quelqu'un.
Mais m'écris pas alors. M'envoies pas des trucs sans prétextes, sans but. M'envoies pas des trucs juste comme ça, sinon je vais croire qu'il y a plus, sinon je vais croire que tu ne veux pas vraiment que je tire un trait sur toi.

Tu peux être fier en tout cas, ça marche. J'ai beau chercher des hommes pour te remplacer, je me défile. J'annule les rendez-vous. Je trouve des étrangers qui repartent le lendemain. Je fais des demi-tours pour rentrer dans la nuit m'engouffrer seule dans mon lit parce que j'ai l'impression qu'il y a un truc qui cloche. Que je ne suis pas au bon endroit. Pas à ma place. J'hésite pendant des heures, je fais des pour et des contre en mon esprit, j'essaie de me convaincre mais j'ai pas envie de me donner raison. Parce que j'ai l'impression d'avoir trouvé. Parce que j'ai pas de doute sur toi. Parce que mon cœur il m'a dit "c'est lui là, ça y est c'est lui" et que ça faisait un bail qu'il m'avait pas parlé de la sorte. Si franchement, sans faire de chichi, sans faire de "oui mais bon...peut-être que...je sais pas trop…". Moi mon cœur, pour la première fois depuis longtemps il m'avait dit "fonce", il m'avait même assuré que j'étais en terrain conquis. La manière dont tu t'étais présenté à moi, la manière dont tu me dévorais du regard, tes gestes, tes attentions, tes prétextes pour me toucher, ta façon de rester tout le temps, un peu plus que ce qu'il ne faudrait, m'accompagner jusqu'à la dernière limite, prendre des heures de retard sur ton planning pour être avec moi, juste à parler, juste à se manger des yeux putain. A Halloween, me laisser me déshabiller sous ta soutane de prêtre. Avec toi dedans. Quand tu me tenais la main pour me diriger à travers la foule, sans la lâcher quand il n'y avait plus personne. On ne tient pas la main d'une collègue. C'est pas la manière la plus claire pour démarrer une relation non ambiguë je crois. Alors quoi.

Tu fais chier de pas être célib.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Du temps à tuer?