dimanche 30 novembre 2014

Ces mecs qui me parlent d'aventure

Je ne sais pas.

Il sentait plus la merde que cette petite pouponne qui avait chié dans son froc un peu plus tôt dans l'après-midi, que j'ai pourtant gardé aux bras vingt bonnes minutes.
Est-ce que c'est son odeur qui faisait que je ne voulais pas de lui ou est-ce que je ne voulais pas de lui à cause de son odeur?

Il a pourtant tout pour plaire ce garçon. Il est beau et charmant, sensible, drôle, intelligent, il a mon âge, il danse, chante, multi-instrumentiste, fait du théâtre, écrit, compose. Il est sportif. Il est kiné, bonjour la dextérité. Et surtout, il est intéressé. Sous couvert de l'humour, il me fait des avances. Pas très fines, les avances...que je ne peux m'empêcher d'être saisie par le fou-rire lorsqu'il tente des rapprochements peu discrets. Pardon à lui.

En ce moment, je n'ai pas envie que l'on m'invite à danser.

En ce moment, j'ai pas mal d'occasions. Mais même quand je joue avec le feu, quand je me pose moi-même au bord du précipice, que je me pousse un peu, pour voir, l'adrénaline. Je n'ai pas envie de sauter. Je n'ai pas envie que d'autres me prennent dans leurs bras, ne serait-ce que pour avoir moins froid.

Je crois qu'à sa manière, il a rehaussé ma barre d'exigences, et celle de mes valeurs.
Pas plus tard que tout à l'heure, lorsque je disais au gérant de ce café que j'étais en couple avec mon mec extra, il m'a fait de grands yeux :

- LE mec extra? Celui que je connais? Ouaouh. C'est pas n'importe qui. C'est un homme précieux. Il a de la chance de t'avoir. Mais tu en as aussi. Si j'étais une femme, je crois que je serais amoureuse de lui.

Les gens continuent à me raconter à quel point il a été un tremplin, un soutien dans leurs vies, à quel point ils sont admiratifs de ce qu'il est, de ce qu'il fait. Moi aussi, je suis admirative, pleine de respect. Lorsqu'il prend la parole, et que mon épaule doucement touche la sienne, je me sens un renfort silencieux. Une allié à sa cause, comme il peut formidablement l'être à la mienne.

J'aime qu'il se réalise.

Je trouve ça rare. Et quand je sais qu'il n'a pas eu d'histoires depuis bien six ans, qu'il est farouche et exigeant, je me sens emplie de reconnaissance. Qu'il m'ait choisie moi. Et pas quelqu'un d'autre.
Qu'il m'ait fait de la place dans sa vie, si complète.
Je ne sais pas.

Ce n'est pas comme si j'étais davantage rassurée.
Je sais qu'avec lui, tout peut se terminer du jour au lendemain.
C'est juste que je ne sens plus le besoin de me rassurer en les autres.

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