vendredi 3 janvier 2014

Les blessures arides

Peut-être que c'est simplement terminé, et que c'est pour ça qu'il n'y a plus rien à en dire.
Peut-être que ce qui fait pleurer, c'est s'accrocher au vide, à ce qui a semblé exister et placer tous ses efforts à tenter de matérialiser des prises imaginaires. Que les larmes, ce sont la peine que ces efforts vains là procurent, pas la rupture. Que vouloir à tout prix ne pas voir abîme les yeux. Et qu'à force, à coups de crève rétine et tous ces liquides de douleur qui se déversent, on en aura asséché les fleuves de nos cœurs et on s'y sera fait, à vivre en parfaits aveugles crevassés du diaphragme. Que la solution elle est là. Elle est d'arrêter trois secondes de se lamenter sur tous ces "si seulement" et se rendre à l'évidence, la larme au sol et les mains en l'air.

2 commentaires:

  1. Donnez rendez-vous à une Évidence, ça déclenche aussi parfois des torrents de larmes.

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  2. Oui. Parfois la vérité est ce mur de crépi sur lequel on n'a pas envie de se frotter trop fort.

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Du temps à tuer?