Envoyé il y a un petit bout de temps, un samedi 10 octobre à l'approche des douze coups de minuit :
"Mon amour,
Notre conversation m'a pas mal fait réfléchir, encore une fois.
Et
encore une fois, face à toutes ces possibilités de réactions et ces
contradictions entre les pensées et les actes, entre ce qui est réel de
ce qui ne l'est pas, entre ce qui est une vérité et ce qui est caché, ce
qui est juste et ce qui l'est moins, ce qui est se respecter et ce qui
est respecter l'autre, empiéter sur la place de l'autre et se faire
empiéter sa place, entre ce qui provient de sa pensée et ce qui n'en
provient pas, entre ce qui est un choix et ce qui ne l'est pas, ce qu'on
croit choisir et ce qui nous illusionne, dans tout ce brouhaha de
discernement et ce flou artistique des émotions, je ne connais qu'une
méthode.
Laisser faire.
Ça m'arrache un peu l'ego et le cœur parce que je souhaiterais me battre pour ce que je crois juste.
Parce que je souhaiterais pointer du doigt les incohérences. Les fuites.
Les risques, les conséquences des actes et des non actes. Parce que
j'ai le sentiment de reconnaître les situations et de les voir
prudemment arriver, lentement, mais sûrement. Parce que j'ai le
sentiment. Parce qu'il m'est précieux. Parce que j'ai envie d'en finir.
Que je souhaite mener une vie simplement. Sans me la compliquer outre
mesure.
Je dois laisser faire. Sans juger. Si cela prend la bonne direction ou non. Si cela va trop vite ou pas assez.
Laisser faire. Oublier que j'ai des raisons. Des envies.
Arrêter d'anticiper. Même si c'est un don. Même s'il me permet d'avoir un temps d'avance sur la suite.
Il y a bien un temps pour tout.
Je t'aime.
C'est peut-être finalement à moi de te laisser tranquille..."
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Du temps à tuer?