mercredi 26 juin 2013

L'histoire d'amour rêvée

Après dix jours d'errances et de soifs, je retrouve mon petit cyprès en vie, en vert, toujours un peu tordu en son sommet. Soulagement. Il a même grandi, pris de l'embonpoint et de nouvelles branches sortent de sa terre, preuve qu'il évolue dans un espace désormais trop étroit pour sa carrure. Ça me plait, cette idée d'étendre nos racines ensemble vers le futur.

Je l'aime.
Vraiment.
Mon sorcier bienveillant.

La preuve en rêve. Dans mon songe de cette nuit, revenait d'Australie le garçon des étoiles, mon ancien amoureux. Comme dans chacun des rêves où il rentre au bercail, il retourne vers moi. Comme si de rien n'était. Comme s'il n'y avait pas eu de rupture, ni même quelques milliers de kilomètres de distance pour y réfléchir. Pour lui, c'était tout réfléchi.
Cette nuit aussi, il revenait vers moi serein et me prenait la main, ce garçon des étoiles. Par monts et par vaux, nous marchions d'une même foulée. J'étais heureuse de le retrouver. De le suivre à nouveau.
Je vous passe les détails de l'histoire imaginaire.
C'est juste qu'à un moment donné, lorsque ma tête s'est posé sur son épaule et que nous nous sommes regardés d'un air complice, j'ai eu comme un éclair de lucidité qui peut survenir parfois lorsque l'on récupère un bout de sa conscience au beau milieu d'un rêve.

J'étais déjà en couple avec mon sorcier bienveillant.

Les rêves sont vicieux, ils vous embaument leurs romances d'un parfum d'eau de rose proche des love stories cinématographiques. Autant en terme d'action, que de suspense, que de profondeur de scénario. On y croit. Les dialogues sont ceux que l'on attend, les acteurs sentent toujours bon, sont bien maquillés et paradent à la lumière sous leur meilleur profil. En règle générale, lorsqu'une parcelle de conscience m'arrive en songe, je suis divisée. Divisée entre l'amour idyllique et illusoire à vivre pour la nuit, et la réalité construite que peut briser en chaque instant l'illogisme de Morphée.

Mais je ne suis pas avec n'importe qui dans la vie éveillée.
Et j'aime tellement mon sorcier bienveillant que même en rêve et la possibilité de tous les réaliser, je n'ai pas hésité une seconde. C'est lui. C'est lui que j'aime le plus au monde. C'est celui qui garde mon cœur bien au chaud, à qui je me suis réservée. Comparé à l'infinité des films romantiques que tourne mon esprit au repos, je n'ai qu'un choix qui me fait réellement envie. Mon sorcier. Je l'aime! Même en rêve, je l'aime! Sans flancher. Sans me poser de question. Et s'il faut tout lâcher pour le retrouver, et s'il faut quitter le nocturne et le monde fantastique des rêves afin d'ouvrir les yeux sur son échine sous les draps, c'est tout vu.

Je sais déjà quel spectacle je meurs d'admirer.
Et quelle vie j'ai envie de vivre.

1 commentaire:

Du temps à tuer?