mercredi 3 octobre 2012

Et l'amour me manque

Brad Mehldau, et le soleil décline. Peu à peu. L'Italie de Bologne. L'étudiant en musique. L'amphithéâtre vide, ses doigts sur le piano, Brad Mehldau. Dans la cuisine.

Les souvenirs ne m'aident pas à arrêter d'écrire.

Le poulet au gingembre mijote au chaud dans la mienne. Si on m'avait dit il y a un mois de ça que je serais une fervente -et douée cuisinière, j'aurais pu parier de me couper un bras. Avouons-le, ça aurait été dommage pour la suite.

Je pense à plein de choses.
Peur de les immortaliser sur la toile.
Dit comme ça, on pourrait croire que je cause peinture.
M'enfin.

Je pense surtout à des choses interdites. Des hommes proscrits qui me serrent dans leurs bras. Faut pas.
Je me rassure en faisant passer ça pour des rêves. Des petits écarts de pensées matinales. Rien de bien grave.

Pourquoi mon imagination fertile ne cesse de vouloir aller voir ailleurs?
Il est vrai qu'ailleurs est un endroit que j'affectionne.
Un endroit.
En va-t-il de même pour les êtres?

Mon corps se languit Paris. L'élan de liberté qui m'emplit lorsque je pose un pied là-bas. Et ce type. Pas bien pour moi.
Ils ne le sont jamais.
C'est quoi alors? C'est le frisson de l'éventualité, c'est ça? Ce n'est même pas quelqu'un, finalement. Ce n'est encore qu'une histoire de contexte.

Malgré tout, ce qui se noue est bien réel. Il l'est, si on veut lui donner l'ampleur d'un impact. Et pour ça, on n'est jamais tout seul. Si seulement chacun était raisonnable.
Mais peut-être que je les choisis en fonction. Insouciants et insoupçonneux. Elle me gonfle cette loi qui fait qu'on n'aimera jamais qu'une seule personne à la fois. Je ne veux trahir personne.

Alors je suis heureuse de ne pas avoir dépassé les stades.
Même si, il manque quelque chose.
C'est sur.

Il manque l'amour.

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